L’ouverture du coeur

            Il est essentiel de se mettre en état de présence. (Vous trouverez des explications sur l’état de présence en regardant le chapitre correspondant). Mais il est aussi essentiel aussi d’ouvrir son cœur. Le cœur est le chakra qui nous relie aux autres, c’est le siège de l’amour inconditionnel. Un chakra du cœur harmonisé, équilibré, donne de la compassion, de la tolérance, de l’acceptation de soi et d’autrui, sans condition.

            C’est à partir du cœur qu’on peut transmettre les forces de vie, la joie, permettre à chacun de retrouver la santé du corps, de l’âme et de l’esprit. L’émission se fait par le cœur lui-même, mais aussi les mains. C’est à partir du cœur qu’on peut émettre des ondes bénéfiques qui vont apporter la guérison, le pardon, qui vont permettre de lever les blocages, de ne plus vivre dans le manque…

            Comme j’ai cherché à l’expliquer dans le chapitre sur la physique et la médecine quantique, nous sommes reliés au Tout, à la Source et le chakra du Cœur joue un grand rôle dans cette reliance.

            Quand nous nous mettons dans la volonté, quand nous voulons faire par nous-mêmes, que ce soit pour aider quelqu’un ou pour nous aider nous-mêmes (auto-soin), si nous nous mettons dans la volonté de faire fonctionner par exemple nos reins, notre système immunitaire… nous supprimons la dualité onde-particule et nous restons à notre dimension humaine, nous ne bénéficions pas de la dimension spirituelle, du divin.

            Nous pouvons au contraire nous relier au divin en nous pour nos auto-soins : nous nous focalisons sur ce qui ne va pas en nous : insuffisance rénale, fatigue, troubles immunitaires, tendance à la colère… puis nous laissons le divin, la dualité onde-particule agir en nous, nous accompagnons la transformation, mais ce n’est pas notre mental qui décide, nous laissons les rênes à la partie divine en nous et nous observons ce qui se passe, nous accompagnons.

            De même quand nous prodiguons des soins, nous demandons au consultant de se focaliser sur ce qui ne va pas pour lui. Il va le faire par exemple en répétant : « céphalées », « injustice dans d’autres vies », « je crois que je suis incapable »… et pendant ce temps, nous restons ancré, centré, dans l’ici et le maintenant (l’état de présence) et relié à la dualité onde-particule, au divin en nous, nous nous relions à la personne et la transformation s’opère chez elle en fonction de sa demande et de ce qu’elle est capable de recevoir, de transformer.

            Autour de nous, il y a beaucoup de tensions, de peurs, de mal-être, tant souvent au niveau de nos proches, qu’au niveau international. En étant en état de présence et relié au divin, nous pouvons rayonner l’amour inconditionnel autour de nous tant au niveau de nos proches qu’au niveau des tensions mondiales…

            Je peux citer ici quelques mots du tout début du livre de « la vie des Maîtres » de Baird T. Spadling, ed. j’ai lu p : 16 : « Après quoi, il (Emile, un des maîtres cité dans l’ouvrage) me dit : le Moi mortel et visible est incapable de faire ces choses (des miracles). C’est un Moi plus véritable et plus profond, celui que vous appelez Dieu. C’est Dieu en moi, le Dieu omnipotent s’exprimant par moi qui les fait. Par moi-même, par mon Moi mortel, je ne peux rien faire. Il faut que je me débarrasse entièrement de l’extérieur pour laisser parler et agir le moi réel, le JE SUIS. En laissant s’épanouir le grand amour de Dieu, je peux faire ce que vous avez vu (les miracles). En les laissant se répandre à travers soi sur toutes les créatures, nul ne vous craint, et aucun mal ne peut vous advenir ».

            En laissant le divin s’exprimer à travers nous nous pouvons réellement permettre à chacun de se guérir.

            Mais comment nous relier à la divinité en nous? 

            Je propose de pratiquer la méditation et plus particulièrement la méditation coeur-hara  selon ce protocole:

            * Cherchez une position stable confortable. Prenez conscience de votre respiration, de l’expansion du thorax et de l’abdomen, de l’étirement de la colonne, de l’ouverture des bras et des jambes à chaque inspire, du mouvement inverse à chaque expire. Du souffle qui pénètre en vous, de l’air frais à l’inspire, de l’air chaud à l’expire. Prenez conscience de chaque cellule de votre corps, de sa vie…

            * Puis centrez-vous sur le hara, un centre énergétique en arrière et en dessous du nombril en avant des chakras principaux. Depuis le hara, envoyez des racines au centre de la terre et des antennes vers le cosmos. Créez une lumière à ce niveau.          

            * Depuis le hara, prenez conscience des sept chakras principaux et reliez-vous au chakra du cœur. Demandez de l’aide à vos guides, aux maîtres ascensionnés, à Jésus… pour pénétrer à l’intérieur du chakra du cœur. Là, quand vous y êtes, vous  ressentez une grande paix, de la joie, de la force, de l’amour inconditionnel que vous laissez rayonner vers votre être, vers vos proches, puis vers toute l’humanité, tous les règnes…

            * Quand on le fait en groupe, cela génère une grande force, comme si l’amour, la joie, la paix devenaient palpables.

            Puis revenez à l’état de conscience normal habituel.

            Plus vous pratiquerez cette méditation, plus ce sera facile même s’il peut se produire des périodes où on a l’impression qu’on ne progresse plus, qu’on régresse. Persévérez et tout se dévoilera à nouveau.

L’eau 20 K (ou eau du coeur)

Sur le même principe que les isothérapiques pour lutter contre les effets du Covid et des vaccins contre le Covid, on peut simplement énergétiser de l’eau. 

Il est nécessaire de se mettre en état de présence, centré sur le centre de gravité, en dessous et en arrière du nombril, s’enraciner à la terre et au cosmos, être ici et maintenant, puis se focaliser sur le chakra du coeur.

Dans cette attitude, on remplit un flacon d’eau, on le secoue pendant 3 minutes, puis on le vide, on le remplit à nouveau et on le secoue pendant 3 minutes… et ceci 20 fois de suite.

Le flacon obtenu a des caractéristiques  très étonnantes, il augmente le taux vibratoire de celui qui le teint en main ou de celui qui l’absorbe. Il aide à lutter contre de nombreuses maladies. On peut aussi l’utiliser localement sur une inflammation…

Les paroles de Jésus 

  1. L’enseignement de Jésus dans la vie des Maîtres  (tiré du livre « la vie des Maîtres de B. Spadling)

Apparition de Jésus dans le temple en « T » p:153-156 

            Notre ami se tut et il y eut un profond silence d’environ cinq minutes, après quoi un une lueur que nous n’avions pas encore vue illumina la chambre. Nous entendîmes une voix qui parut d’abord lointaine et indistincte. Après qu’elle eut attiré notre attention et que nos pensées furent dirigées vers elle, la voix devint parfaitement distincte et résonna en tons clairs comme des sons de cloches.

            L’un de nous demanda : Qui donc parle ? Notre chef répondit : Gardez le silence, c’est notre cher maître Jésus qui parle. L’un de nous dit : Vous avez raison, c’est Jésus qui parle.

            Alors la voix continua : Quand j’ai dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie », je n’avais pas l’intention d’apporter à l’humanité l’idée que j’étais à moi seul l’unique lumière véritable. J’ai dit également : « Autant il y en a qui sont conduits par l’esprit de Dieu, autant il y a de fils de Dieu ». Quand j’ai dit : « Je suis le fils parfait, le Fils Unique engendré de Dieu chez lequel le Père prend son plaisir », j’entendais affirmer à l’humanité entière que l’un des  enfants de Dieu voyait, comprenait, et proclamait sa divinité. Cet enfant voyait que sa vie, ses actes, et son existence résidaient en Dieu le grand principe Père-Mère de toutes choses. Il proclama ensuite qu’il était le Christ, le fils unique engendré de Dieu. Puis en vivant la vie sainte d’un cœur sincère et persévérant, il devint ce qu’il proclamait être. Gardant les yeux fixés sur cet idéal, il en remplit son corps tout entier et le but recherché fut atteint. (154)

            Pourquoi tant de gens ne m’ont-ils pas vu ? C’est parce qu’ils me mettent sur un piédestal, et me situent dans l’inaccessible. Ils m’ont entouré de miracles et de mystères, et m’ont situé loin des gens du peuple pour les quels j’éprouve un amour indicible. Je ne me suis pas retiré d’eux, mais eux se sont retirés de moi. Ils ont dressé des voiles, des murs, des séparations, et des médiateurs ainsi que des images de moi-même et des proches qui me sont chers. Chacun de nous fut entouré de mythe et de mystère, jusqu’à paraître si éloigné que l’on ne sut plus comment nous atteindre. On prie et on supplie ma mère chérie et mon entourage et on nous tient ainsi dans des pensées mortelles. En vérité, si on voulait nous connaître tels que nous sommes, on souhaiterait nous serrer la main comme vous le faites aujourd’hui et on le ferait. Si l’on voulait abandonner toute superstition, on nous parlerait comme vous le faites. Vous nous voyez immuables tes que nous sommes. Combien mous aimerions que le monde entier le sache ! Quel réveil, quelle réunion, quelle fête !

            Vous nous avez entourés si longtemps de mystère qu’il n’y a rien d’étonnant à ce que le doute et l’incroyance ont fini par prédominer. Plus vous fabriquez d’images et d’idoles, et plus vous vous entourez de mort, plus vous nous rendez inaccessibles. Plus vous projetez profondément le doute et l’ombre, et plus l’abîme de la superstition deviendra large et difficile à franchir. Si vous vouliez nous serrez audacieusement les mains et dire : « Je vous connais », alors chacun pourrait nous voir tels que nous sommes. Il n’y a pas de mystère autour de nous ni autour de ceux que nous aimons, car nous aimons le monde entier.

            La plupart des gens n’aperçoivent que la fraction de ma vie qui s’est terminée sur la croix. Ils oublient que la plus grande partie en a été vécue sous la forma actuelle. Ils oublient que l’homme continue de vivre, même après une mort apparemment violente. On ne peut pas détruire la vie. Elle continue encore et toujours, et une vie bien vécue ne dégénère ni ne disparait jamais. La chair elle-même peut devenir immortelle et ne plus changer.

            Quand ce bon Pilate s’est lavé les mains et a dit : « enlevez-le et crucifiez-le vous-mêmes, je ne trouve pas de faute en lui », il ne connaissait pas grand-chose de l’événement historique auquel il prenait part ni la prophétie qu’il accomplissait. Lui et son entourage ont bien plus souffert que moi. Mais tout cela est passé, oublié, comme vous allez le voir par notre réunion en un même lieu.

            Deux personnages apparurent, et Jésus les embrassa. Posant la main sur l’épaule de l’un d’eux, il dit : « Le cher frère que voici a parcouru tout le chemin avec moi. Quand à cet autre, il a connu encore bien des épreuves avant que ses yeux ne s’ouvrent, mais quand ils se furent complètement ouverts, il nous rejoignit bientôt. Il est tout aussi sincère que les autres, et nous l’aimons du même amour ».

            Alors le second personnage avança lentement et se tint un moment debout. Jésus se tourna vers lui les bras ouverts et dit : « Cher Pilate ». Il n’y avait pas d’erreur possible sur la bienveillance de leurs pensées.

            Alors, Pilate prit la parole et dit : « J’ai peiné et souffert pendant bien des années après le verdict que j’ai prononcé le jour où j’ai rejeté avec légèreté le fardeau qui m’incombait. Pendant leur vie physique, bien peu d’entre nous se rendent compte des fardeaux inutiles qu’ils amoncellent sur autrui dans leurs tentatives d’éluder leurs responsabilités. Mais quand nos yeux sont ouverts, nous comprenons que plus nous essayons d’échapper à nos devoirs et de faire porter nos fardeaux sur les autres, plus le fardeau s’appesantit sur nous. Il me fallut bien des années lassantes pour voir cela clairement, mais que de joie j’ai eue depuis que les yeux se sont ouverts ! (156)

            Alors le chœur invisible éclata en plein chant. Sa mélodie défie toute description. Après quelques mesures, Jésus s’avança et dit : Vous étonnez-vous que j’aie pardonné depuis longtemps à ceux qui m’ont cloué à la croix ? Dès lors, pourquoi le monde n’a-t-il pas pardonné comme moi-même ?

            En ce qui me concerne, le pardon fut complet au moment où j’ai dit : »C’est accompli ». Pourquoi ne me voyez-vous pas tel que je suis, non pas cloué à la croix, mais élevé au dessus de tous ce qui est mortel ?

Jésus participe à la résurrection de Chander Sen

            Chers amis, je vous propose de franchir avec moi pendant quelques instants la vallée de la mort. Elle n’est pas zone interdite comme vous pourriez le croire. Si vous voulez bien la traverser avec nous et la regarder de l’autre rive, vous verrez qu’elle est uniquement formée par vos pensées. Il y a de la vie là-bas, la même vie qu’ici. (174)

            Jésus resta un moment les mains étendues, puis reprit : Cher frère et ami, tu es avec nous, nous sommes avec toi, et tous nous sommes ensemble avec Dieu. La pureté suprême, la paix et l’harmonie de Dieu entourent embrassent et enrichissent tout. Leur réalisation se manifeste maintenant à toi d’une manière si éclatante que tu peux te lever et être reçu chez le Père. Chère créature tu vois maintenant et tu sais que ton corps n’est ni poussière retournée à la poussière ni cendre retournée à la cendre. La vie est là, pure et éternelle. Il n’est pas nécessaire de laisser le corps se désintégrer dans la mort. Tu perçois maintenant la splendeur de ton royaume d’origine. Tu peux maintenant te lever et aller à ton père. Tu entendras la grande clameur : « Saluez tous, saluez celui qui est nouvellement né, le Seigneur ressuscité, le Christ parmi les hommes.

Où peut se situer l’enfer ? Le diable ?

            Qui est Dieu ?

            La conversation en arriva au point où l’un de nous demanda où se trouvait l’enfer et que signifiait le diable. Jésus réagit rapidement et dit : L’enfer et le diable n’ont pas de demeure en dehors de la pensée mortelle de l’homme. Tous deux se trouvent exactement à l’endroit où l’homme les place. Instruits maintenant comme vous l’êtes, pouvez-vous trouver à l’un ou à l’autre une position géographique en quelque point de la terre ? Si le ciel est tout, entoure tout trouverait-on une place pour l’enfer ou le diable ? Si Dieu régit tout et est tout, où y a-t-il place pour l’un d’eux dans le plan parfait de Dieu ?

            Dans le domaine des sciences naturelles, une légende répandue ici dit que toute chaleur, toute lumière, beaucoup d’autres forces naturelles sont contenues dans le sein de la terre. Le soleil ne possède en soi ni chaleur ni lumière. Il a des virtualités qui tirent chaleur et lumière de la terre. Après que le soleil a extrait les rayons lumineux et caloriques de la terre, la chaleur est reflétée à nouveau vers la terre par l’atmosphère qui flotte dans l’éther. Il en est à peu près de même des rayons lumineux réfléchis vers la terre par l’éther. L’épaisseur de l’atmosphère est relativement faible. L’effet des rayons calorifiques est donc variable entre la surface terrestre et les limites extérieures de l’atmosphère. A mesure que l’air devient moins dense il y a moins de réflexion. En conséquence, la chaleur diminue et le froid augmente avec l’altitude. De même chaque rayon lumineux tiré de la terre et réfléchi vers elle retombe sur la terre où il se régénère. En atteignant les limites de l’air, on atteint les limites de la chaleur. Il y a similitude entre les rayons tirés de la terre et ceux réfléchis par l’éther. L’éther s’étendant beaucoup plus loin que l’air, les rayons lumineux ont toutefois un trajet beaucoup plus étendu à parcourir avant d’être tous réfléchis. En atteignant les limites de l’éther, on atteint les limites de la lumière. Quand les limites de la chaleur et de la lumière sont atteintes, on arrive au grand froid. Celui-ci est infiniment plus dur que l’acier. Il comprime l’éther et l’atmosphère avec une force irrésistible et en assure la cohésion. L’enfer est présumé brûlant, et Sa Majesté Satanique déteste le froid. Il n’y a donc là-bas aucune demeure pour l’un ou l’autre.

            Maintenant que la question du domaine supérieur est réglée, abordons l’autre légende scientifique, celle du domaine inférieur. Selon cette légende, la masse terrestre est en fusion à peu de distance de la surface. Elle est si chaude que toute substance y fond. Le noyau central en fusion tourne plus lentement que la croûte solide extérieure. Il en résulte une friction à la ceinture de jonction. C’est là que les forces naturelles sont engendrées et que la main de Dieu commande à tout. Il n’y a donc pas de résidence possible là non plus pour Sa Majesté Satanique ni pour son enfer. Si elle essayait de vivre à l’endroit le plus chaud ou à l’endroit le plus froid, elle s’y trouverait bien plus confortable, car le froid consume tout autant que la chaleur. Nous avons maintenant fouillé tout l’univers et ne trouvons nulle part de place pour le diable. Nous sommes donc bien forcés d’admettre qu’il se trouve là où est l’homme et qu’il ne dispose que des pouvoirs que celui-ci lui a accordés. (180)

            C’est uniquement l’adversaire personnel que j’ai banni. Vous imaginez-vous que je m’amuserais à chasser le diable hors de n’importe quel homme, pour lui permettre ensuite d’entrer dans un troupeau de porcs qui eux-mêmes se précipiteraient dans la mer ? Je n’ai jamais vu le diable en aucun homme à moins que cet homme ne l’ait introduit lui-même en soi. Le seul pouvoir que je lui aie reconnu est en l’espèce celui que l’homme lui-même lui a accordé.

            Un peu plus tard, la conversation roula sur Dieu et l’un de nous dit : Je voudrais savoir qui est Dieu ou ce qu’il est en réalité. Alors, Jésus prit la parole et dit : Je crois comprendre la portée de votre question. Vous voudriez clarifier votre propre pensée. Aujourd’hui, le monde est troublé par beaucoup d’idées qui se heurtent. On ne se réfère pas à l’origine des mots. Dieu est le principe sous-jacent à tout ce qui existe aujourd’hui. Or, le principe sous-jacent à une créature est esprit, et l’esprit est omnipotent, omniscient. Dieu est la Pensée unique qui est la cause à la fois directe et dirigeante de tout le bien qui est autour de nous. Dieu est la cause de la vie qui est autour de nous. Dieu est la source de tout le véritable amour qui maintient et unit toutes les formes. Dieu est un principe impersonnel. Dieu n’est jamais personnel sauf au moment où il devient un Père aimant, personnel à chaque individu. Pour chaque homme, Dieu peut en effet devenir comme père et mère, aimant et donnant tout. Dieu ne devient jamais un grand Etre résidant quelque part dans les cieux, en un endroit appelé paradis, où il serait assis sur un trône et jugerait les gens après leur mort. Car Dieu est la vie elle-même, et la vie ne meurt jamais. La figure précédente n’est qu’une fausse conception née dans la pensée des ignorants.

            Il en est de même pour beaucoup d’autres déformations que vous pouvez constater dans le monde qui vous entoure. Dieu n’est ni un juge, ni un roi, qui puisse vous imposer sa présence et vous traduire devant un tribunal de justice. Dieu est un père aimant et généreux qui ouvre ses bras et vous enveloppe quand vous vous approchez de lui. Peu lui importe qui vous êtes ou qui vous avez été. Vous êtes toujours son enfant si vous le cherchez avec un cœur et des mobiles sincères, quand bien même vous seriez l’enfant prodigue qui a détourné sa face de la maison paternelle et qui est fatigué de nourrir les porcs avec les épluchures de la vie. Vous pouvez toujours vous tourner à nouveau vers la maison paternelle avec la certitude d’un accueil bienveillant. Le festin vous y attend toujours, la table est toujours mise. A votre retour vous n’entendrez aucun reproche d’un frère rentré avant vous.

            L’amour de Dieu ressemble à une eau pure jaillissante d’une montagne. Le ruisseau est pur à sa source, mais se trouble et se salit au long de sa route. Il entre enfin dans l’océan tellement souillé qu’il ne ressemble à rien de ce qu’il était à son origine. Dès son entrée dans l’océan, l’argile et la boue commence à se déposer au fond. L’eau pure remonte à la surface, incorporée à la mer heureuse et libre, disponible pour régénérer la source.

            Vous pouvez voir Dieu et lui parler à tout moment comme vous le faites à vos parents, à un frère ou à un ami. En vérité, il est bien proche de vous qu’aucun mortel, plus dévoué et fidèle qu’aucun ami. Il n’est jamais tortionnaire ni coléreux, ni découragé. Dieu ne détruit jamais, ne blesse jamais, ne gêne jamais aucun de ses enfants ni aucune créature ou création. S’il le faisait, il ne serait pas Dieu. Un dieu qui juge, détruit, refuse une bonne chose à ses enfants, créatures ou créations, n’est que l’évocation d’un penseur ignorant. Vous n’avez pas à craindre d’un tel dieu à moins de la faire sciemment. Le véritable Dieu étend la main en disant : « Tout ce que je possède est à vous ». Un de vos poètes a dit que Dieu est plus intime que la respiration et plus proche de nous que nos mains et nos pieds. Il était inspiré de Dieu. Tous sont inspirés de Dieu quand ils recherchent le bien ou la justice. Chacun peut être inspiré de Dieu à tout moment, pourvu qu’il le veuille. (182)

            Quand j’ai dit : « Je suis le Christ, le Fils unique de Dieu », je n’ai pas proclamé cela pour moi seul. Si je l’avais fait, je n’aurais pas pu devenir le Christ. J’avais vu clairement que pour exprimer le Christ, il était nécessaire pour moi comme pour chacun de la proclamer, puis de vivre la vie sainte. Après quoi le Christ apparaîtrait nécessairement Si on ne vit pas la vie sainte, on peut proclamer le Christ tant qu’on voudra, il n’apparaîtra jamais. Chers amis, imaginez que tout le monde proclame le christ et vive la vie sainte pendant un an. Quel prodigieux réveil ! On ne peut imaginer les conséquences. Voilà la vision que j’ai eue.

            Chers amis, ne pouvez-vous vous placer à mon point de vue, et avoir la même vision ? Oh, pourquoi m’entourez-vous des ténèbres fangeuses de la superstition ?  Pourquoi ne levez-vous pas les yeux, n’élevez-vous pas vos pensées, et ne regardez-vous pas avec une claire vision ? Vous verriez qu’il n’y a ni miracle, ni mystère, ni souffrance, ni imperfection, ni mort, en dehors de ce qui est forgé par les hommes. Quand j’ai dit : « J’ai triomphé de la mort », je savais de quoi je parlais, mais il a fallu la crucifixion pour éclairer ceux qui me sont chers.

            Beaucoup de mes amis se sont unis pour éclairer le monde. C’est le travail de notre vie. Il y eut des époques où il a fallu toutes nos énergies combinées pour détourner les vagues de mauvaises pensées, de doute, d’incrédulité, et de superstition qui ont failli engloutir l’humanité.  Vous pouvez les appeler forces mauvaises si vous voulez. D’après nous, elles ne sont mauvaises que dans la mesure où l’homme les rend telles.

            Mais maintenant nous voyons grandir une lumière de plus en plus brillante à mesure que des êtres chers rejettent leurs liens. Cette libération peut les faire sombrer quelque temps dans le matérialisme. Mais cela les rapproche du but, car le matérialisme n’oppose  pas à l’esprit la même résistance que la superstition, les mythes et les mystères. Le jour où j’ai marché sur les eaux, croyez-vous que mon regard était dirigé vers les profondeurs, vers la matière ? Non. Il était inébranlablement fixé sur le pouvoir de Dieu qui transcende tous les pouvoirs de l’abîme. Dès l’instant où je le fis, l’eau devint aussi solide qu’un roc, et je pus marcher à sa surface en toute sécurité.

            Jésus s’interrompit un instant, et l’un de nous demanda : Votre causerie avec nous ne vous dérange-t-il pas et n’interrompt-elle pas votre travail ? Jésus répondis : Vous ne pouvez gêner aucun de vos amis, ne fût-ce qu’un instant, et je crois être rangé parmi eux.

            Quelqu’un dit : Vous êtes notre frère.

            Le visage de Jésus s’éclaira d’un sourire, et il dit : Je vous remercie, je vous ai toujours appelé frères.

            L’un de nous se tourna vers Jésus et lui demanda : N’importe qui peut-il exprimer le Christ ?

            Il répondit : Oui, il n’y a qu’un seul aboutissement à la perfection. L’homme est issu de Dieu et il lui faut retourner à Dieu. Ce qui est descendu des cieux doit remonter aux cieux. L’histoire du Christ n’a pas commencée avec ma naissance, pas plus qu’elle ne s’est terminée avec ma crucifixion. Le Christ existait quand Dieu créa le premier homme à son image et à sa ressemblance. Le Christ et cet homme ne font qu’un. Tous les hommes et cet homme ne font qu’un. De même que Dieu était Son Père, de même Dieu est le Père de tous les hommes, de tous les enfants de Dieu. De même que l’enfant possède les qualités de ses parents, de même le Christ existe en chaque enfant. Pendant de longues années, l’enfant a vécu en ayant conscience de sa qualité de Christ, c’est-à-dire de son unité avec Dieu à travers le Christ en lui. Alors commença l’histoire du Christ qui remonte aux origines de l’homme.

            Le Christ signifie plus que l’homme, Jésus. Il n’y a pas de contradiction à cela. Si je n’avais pas perçu cette réalité, je n’aurais pas pu exprimer le Christ. Elle est pour moi la perle sans prix, le vieux vin dans les outres neuves, la vérité que beaucoup d’autres ont exprimée ; l’idéal que j’ai parfait et rendu manifeste. (184)

            Pendant plus de cinquante ans après le jour de ma crucifixion, j’ai vécu avec mes disciples et avec beaucoup de ceux que j’aimais tendrement. Je les ai enseignés. En ces jours-là, nous nous réunissions dans un lieu tranquille hors de Judée. Nous y étions à l’abri des inquisiteurs superstitieux. C’est là que beaucoup acquirent de grands dons et accomplirent un immense travail. Alors je compris qu’en me retirant pour un temps je pourrais entrer en contact avec le monde entier pour l’aider. Je me retirai donc. D’ailleurs, mes disciples se fiaient à moi bien plus qu’à eux-mêmes. Pour les libérer, il fallait que je me retire d’eux. Leur communion avec eux étant étroite, ne pouvaient-ils me trouver à volonté ?

            Au commencement, la croix fut le symbole de la plus grande joie que le monde ait connue. Le pied de la croix se trouve à l’endroit où le premier homme a foulé la terre. Sa marque symbolise donc l’aurore d’un jour céleste ici sur la terre. En vous y reportant, vous verrez que la croix disparaitra entièrement. Il ne restera que l’homme dans une attitude de dévotion, debout dans l’espace, les bras levés en un geste de bénédiction, envoyant ses présents à l’humanité, et répandant librement ses dons dans toutes les directions.

            Sachez que le Christ est la vie adaptée à la forme, l’énergie naissante que les hommes de science devinent sans savoir d’où elle vient. Sentez avec le Christ que l’on doit vivre cette vie pour la donner librement. Apprenez que la dissolution continuelle des formes a forcé l’homme à vivre et que le Christ a vécu pour renoncer aux désirs charnels. Apprenez qu’il a vécu pour un bien dont il ne pouvait jouir immédiatement. Si vous savez cela, vous êtes le Christ.

            Considérez-vous comme une fraction de la vie illimitée. Acceptez de vous sacrifier pour le bien commun. Apprenez à bien agir sans vous préoccuper des conséquences. Apprenez à renoncer à la vie physique et à tous les biens du monde. Faites-le librement. Ce n’est ni de l’abnégation, ni de la pauvreté. A mesure que vous donnerez ce qui vient de Dieu, vous découvrirez que vous avez davantage à donner, même si parfois le devoir semble exiger que vous donniez tout, jusque et y compris la vie. Vous reconnaîtrez aussi que quiconque cherche à préserver sa vie la perdra. Vous constaterez alors que l’or pur est au fond du creuset. Le feu l’a entièrement débarrassé de ses impuretés. Vous découvrirez avec joie que la vie donnée aux autres est précisément celle que vous avez gagnée. Vous saurez alors que recevoir signifie donner libéralement. Si vous immolez votre forme mortelle, une vie supérieure prévaudra. Je vous donne la joyeuse assurance qu’une vie ainsi gagnée est gagnée pour tous.

            Sachez que la grande âme de Christ peut descendre à la rivière du baptême. Son entrée dans l’eau symbolise la sympathie que vous ressentez pour les grands besoins du monde. En la ressentant, vous devenez capables d’aider vos compagnons sans vous enorgueillir de votre vertu. Vous pouvez transmettre le pain de vie aux âmes affamées qui s’adressent à vous sans que ce pain diminue jamais du fait de son offrande. Connaissez pleinement et mettez en avant votre faculté de guérir, par la parole qui assure la plénitude de l’âme, ceux qui s’adressent à vous, les malades, les fatigués, tous ceux qui sont chargés de lourds fardeaux. Vous pouvez ouvrir les yeux des aveugles volontaires ou involontaires. Peu importe le degré où une âme est descendue. Elle doit sentir que l’âme du Christ se tient à côté d’elle. Elle doit découvrir que vous foulez avec des pieds humains la même terre qu’elle. Vous verrez alors que la véritable unité entre le Père et le Fils est à l’intérieur et non à l’extérieur.

            Il vous faudra rester sereins quand, le Dieu extérieur étant écarté, le Dieu intérieur seul subsistera. Soyez capables de retenir votre cri d’amour et de crainte quand résonneront les paroles : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Quand cette heure viendra, il ne faudra cependant pas vous sentir solitaire, mais savoir que vous vous tenez auprès de Dieu, que vous êtes plus proche que jamais du cœur aimant du Père. Sachez que l’heure de votre plus grand désespoir est celle où commence votre plus grand triomphe. Sachez en même temps que les chagrins ne peuvent pas vous toucher. (186)

            Dès cette heure, votre foi résonnera en un grand chant de liberté, car vous saurez pleinement que vous êtes le Christ dont la lumière doit luire parmi  les hommes et pour les hommes. Vous connaîtrez les ténèbres qui existent dans une âme incapable de trouver une main amie au cours de son voyage sur le rude chemin de la découverte du Christ intérieur.

            Sachez que vous êtes véritablement divins. Comme cela, vous verrez tous les hommes réellement semblables à vous. Vous connaîtrez alors qu’il est des passages ténébreux à franchir avec la lumière que vous avez charge d’emporter au sommet. Votre âme éclatera en louanges parce que vous pourrez rendre service à tous les hommes. Alors, avec un grand cri de joie, vous monterez au pinacle de votre union avec Dieu.

            Vous ne pouvez ni substituer votre vie à celle d’autrui, ni rédimer par votre pureté les péchés d’autrui, car tous les hommes sont de libres esprits, libres en eux-mêmes et libres en Dieu. Vous saurez que vous pouvez les atteindre alors qu’ils ne peuvent pas s’atteindre les uns les autres.

            Il ne s’agit pas d’aider une âme, mais de donner votre vie pour elle afin qu’elle ne périsse point. Mais il faut la respecter scrupuleusement et ne pas projeter vers elle un torrent de vie, à moins qu’elle ne s’ouvre pour le recevoir. Cependant, vous rayonnerez libéralement vers elle en un flot d’amour, de vie, et de lumière, de telle sorte que si cette âme ouvre sa fenêtre, la lumière de Dieu s’y répande et l’illumine.

            Sachez qu’à chaque Christ qui naît, l’humanité s’élève d’une marche. Vous possédez tout ce que possède le Père, et puisque vous possédez tout, c’est pour le profit de tous. Quand vous vous élevez dans la fidélité, vous soulevez le monde avec vous, car en foulant le chemin vous l’aplanissez pour vos compagnons de route. Ayez foi en vous, sachez que cette foi intérieure existe en Dieu. Enfin, sachez que vous êtes un temple de Dieu, une maison qui n’est pas bâtie par des mains d’homme, une demeure immortelle sut terre et dans les cieux. Alors, vous serez accueillis par des chants d’Alléluia : « Il vient, le Roi, le voici, il est avec vous et pour toujours ». Vous êtes en Dieu et Dieu est en vous. (187)

                        Puis Jésus dit qu’il lui fallait se rendre ce soir encore à la maison d’un autre frère du village. Toute la compagnie se leva. Jésus nous bénit tous et quitta la chambre avec deux hommes.

Partage du pain

            Une miche apparut sur la table devant Jésus. Il la prit et commença à la rompre, mettant les morceaux sur un plat. Quand le plat fut rempli, une pâle silhouette enfantine le souleva et se tint silencieuse jusqu’à ce que sept plats remplis de la même manière fussent tenus par sept silhouettes semblables. Pendant que jésus rompait le pain et remplissait les plats, la miche ne diminuait pas. Quand le dernier plat fut rempli, Jésus se leva, étendit les mains, et dit : Le pain que je vous offre représente la pure vie de Dieu. Partagez cette vie pure qui est toujours divine.

            Puis, tandis qu’on passait le pain à la ronde, il continua : Quand j’ai dit que j’étais élevé et que par mon ascension, j’attirerais tous les hommes à moi, je savais que cette expérience serait pour le monde une lumière grâce à laquelle chacun verrait de ses propres yeux et saurait qu’il peut être élevé comme moi. J’ai vu le ciel ici-bas, sur terre, en  plein milieu des hommes. Telle est la vérité que j’ai perçue, et la Vérité vous affranchira. Tous vous la reconnaîtrez. Il n’est qu’un seul troupeau et un seul berger. Si une brebis s’égare, il est bon d’abandonner les quatre-vingt-dix-neuf et de rechercher la centième pour la ramener au bercail.

            Dieu devrait être tout pour ses enfants. Tous sont à lui, car ils sont plus rapprochés de lui et plus chers à son cœur que les moineaux ou les lis des champs. S’il se réjouit de l’épanouissement des lis et note le chant des moineaux, combien plus couve-t-il du regard la croissance de ses chers enfants. Ils ne les jugent pas plus qu’il ne juge les lis et les moineaux, mais les associe avec bonté à sa grande cause. Nul ne sera laissé de côté quand il aura installé sa perfection. (278)

            J’ai eu la vision que si cet idéal pouvait être gravé en lettres d’or pur sur les murs des temples de la grande pensée du monde, il élèverait la pensée des hommes au-dessus de la boue et de la fange. Il placera leurs pieds sur le roc d’une fondation sûre d’où ils pourront sans crainte écouter mugir vents et marées. Tandis qu’ils s’y tiendront fermement et sincèrement ils y seront en sécurité. A cause de cette sécurité, de cette paix, de ce calme, ils aspireront aux hauteurs d’où l’homme perçoit sa véritable royauté.

            Ils peuvent aussi s’élever au-dessus de leurs semblables, mais ils n’y trouveront pas le ciel, car celui-ci n’est pas parmi les hommes. On ne découvre pas la perle de grand prix en marchant lourdement dans le chemin des peines, des tristesses, et des tribulations. On l’atteint bien plus facilement en rejetant tout esprit matériel et en renonçant aux lois qui enchaînent l’homme à sa roue éternelle. Avancez-vos, ramassez le joyau, incorporez-le, laissez briller sa lumière. Un seul pas direct vous permet, pourvu que vous en ayez la volonté, de gagner le royaume qu’autrement vous risqueriez de laisser échapper durant toute l’éternité.

            Considérez une âme qui insiste pour recevoir immédiatement et complètement l’illumination spirituelle et l’émancipation, ici, maintenant, et qui connait la relation de père à fils entre Dieu et l’homme. Non seulement elle ne tarde pas à voir que les possibilités divines se clarifient, mais elle s’aperçoit qu’elle peut les utiliser, et que celles-ci travailleront pour elle selon sa volonté. Pour une telle âme, l’histoire du Nouveau testament n’est ni une fiction ni un vague rêve réalisable seulement après la mort, mais un idéal élevé devant le monde en vue de la réalisation d’une vie d’amour et de service. Cet idéal est l’accomplissement divin pour tous, ici et maintenant.

            Les hommes partageront alors la vision qui fut la mienne quand j’ai dit : « Beaucoup chercheront à entrer mais ne le pourront pas, car étroite est la porte et resserré le chemin qui conduit à la vie éternelle ». Quiconque n’apprécie pas à sa vraie valeur l’idéal du Christ ainsi que le plan divin et parfait de coopération entre l’homme et Dieu ne saurait les réaliser. Pour celui-là, l’idéal devient un rêve, un mythe, un néant.

            La porte d’accès à cette omnipotente alchimie transformatrice de l’Esprit dans l’homme est ouverte à tous en permanence. Sa clef réside dans la communauté de pensée. Car les divergences dans les idéaux, les méthodes de salut, ou les grâces de l’amour de Dieu ont été provoquées par la pensée humaine et non par la pensée de Dieu. Quiconque ferme la porte aux bénédictions que Dieu destine immédiatement à tous ses enfants s’isole lui-même de celles que Dieu prodigue à l’Enfant Christ. Il perd le bénéfice de l’illumination spirituelle due à l’alchimie transcendante de l’Esprit Saint. Il cesse de profiter du pouvoir qui lui appartient et qu’il avait le droit d’utiliser au même titre que le Christ.

            Quiconque reconnaît ce pouvoir voit le lépreux se purifier instantanément, le bras desséché redevenir sain, et toutes les maladies corporelles ou psychiques s’évanouir à son contact. Par l’effet concentré de la Parole prononcée, les hommes unis à Dieu multiplieront les pains et les poissons. Quand ils distribueront le pain ou verseront l’huile à la foule, les provisions ne s’épuiseront jamais, et il en restera toujours en abondance. Les mers déchaînées se calmeront, les tempêtes s’apaiseront, et la gravitation fera place à la lévitation, car les commandements de ces hommes seront ceux de Dieu.

            Ils comprendront alors le message initial que j’ai adressé au monde, quand j’ai dit en sortant du temple : « les temps sont révolus, le royaume de Dieu est à portée de la main ». Et aussi ma pensée quand j’ai dit : « Ayez foi en Dieu, et rien ne vous sera impossible ». Quiconque croit pouvoir faire les mêmes œuvres que moi, et veut s’avancer pour les faire, peut même en accomplir de plus grandes. La vie sainte, la foi, et la connaissance comportent une technique. Pour quiconque la possède, rien n’est impossible. (280)

            Les hommes sauront que l’Esprit Saint, ou totalité de l’Esprit Divin, leur parle aujourd’hui comme dans les temps anciens. S’ils écoutent sa voix et n’endurcissent pas leur cœur, ils découvriront qu’ils sont la lumière du monde, et que quiconque suit cette lumière ne marche pas dans les ténèbres. Ils sont la porte par laquelle tous entreront dans la lumière de la vie. Ils entreront et sortiront à leur gré par cette porte. Ils trouveront la paix éternelle et la grande joie. Ils découvriront que le temps propice pour agir est aujourd’hui.

            Le Christ ne fait qu’ouvrir la porte à leurs grandes âmes. C’est leur esprit intérieur qui est la toute-puissante alchimie illimitée comme l’univers de Dieu. L’alchimie dissout et transforme toutes les maladies. Elle purifie la vie mortelle des effets du péché et la lave de toute culpabilité. Elle illumine l’âme grâce à la parfaite lumière de la Sagesse. Elle dissout les éléments ténébreux de la vie humaine, les émancipe, les transforme en lumière de vie.

            Les hommes verront ainsi qu’ils ne sont pas seulement enfants de la nature, mais enfants de Dieu. Ils s’épanouiront dans leur perfection individuelle et perfectionneront aussi la race. Ils manifesteront l’idéal, la prophétie divinement inspirée concernant le destin final de l’homme ici-bas, l’identité du Père et du Fils qui est la seconde naissance, la maîtrise parfaite de l’homme sur toutes les conditions d’existence et tous les événements.

            Ici Jésus s’interrompit, et les lumières devinrent de plus en plus brillantes. Des images commencèrent à apparaître, représentant des scènes d’une éclatante splendeur. Une main transformatrice s’avançait pour toucher les images, qui se fondaient alors dans un grand ensemble et devenaient plus magnifiques encore.

            Puis vint une grande scène de guerre. Nous vîmes des hommes luttant les uns contre les autres. Les canons crachaient des nuages et de la fumée. Les obus éclataient au-dessus de la foule et au milieu d’elle. Les hommes tombaient de tous côtés. Nous pouvions entendre le fracas de la bataille. En vérité, elle était si réelle que nous étions certains d’assister à un vrai combat. Mais la main transformatrice s’allongea et la couvrit. Aussitôt le calme revint, et les hommes qui se battaient avec rage un instant auparavant regardèrent le ciel. La main traça des lettres de feu qui parurent couvrir toute la scène. Elle écrivit : Paix, paix. La Paix bénie de Dieu vous entoure. Vous pouvez blesser et détruire l’enveloppe mortelle. Mais vous ne pouvez pas détruire ce qui appartient à Dieu, et vous êtes ses enfants. Vous ne sauriez vous blesser ne vous détruire l’un l’autre ».

            Il sembla un instant que les hommes fussent décidés à continuer la bataille. Cette résolution se voyait sur beaucoup de visages et plus spécialement sur ceux des chefs. Mais plus ils étaient décidés à aller de l’avant, moins ils trouvaient de motif pour employer la force. Plus ils essayaient de faire fonctionner les armes destructives, moins celles-ci avaient d’efficacité. Ils avaient beau s’y prendre de toutes les manières, aucune arme ne fonctionnait plus.

            Puis la main écrivit en lettres de feu : « Si les hommes voulaient seulement regarder ce qui transparaît derrière tout nuage d’orage ou de guerre, ils trouveraient Dieu ».

            Ce n’est pas Dieu, mais bien l’homme qui a créé la nuée orageuse  ou guerrière. Par derrière, on verra toujours la main de Dieu levée en signe de paix. Quand les hommes se font la guerre, ils désertent le royaume de Dieu. Ils s’immergent totalement dans un royaume fait de main d’homme, où dieu ne saurait intervenir en aucun cas, et ils sont forcés de persister dans cette voie jusqu’à ce qu’ils comprennent que toutes les batilles sont fallacieuses. Si un homme est assez intelligent pour comprendre le pouvoir qu’il détient de Dieu, assez fort pour coopérer aves lui, et assez résolu pour vouloir le faire, il peut mettre instantanément le point final à une guerre, comme vous l’avez vu faire sur cette image. (282)

            Après un instant de silence, Jésus reprit : j’ai choisi le chemin de la croix. Ce n’est pas mon Père qui l’avait choisi pour moi. Je l’ai choisi de mon propre gré pour montrer au monde que chacun peut perfectionner sa vie et son corps au point que leur destruction n’empêche pas leur résurrection triomphale.

            A ce moment, les lumières devinrent encore plus brillantes. Tous les vestiges de limitation disparurent. Il n’y eut plus de murs autour de nous, plus de toit au-dessus de nos têtes, plus de sol sous nos pieds. Nous nous tenions tous ensemble dans l’espace illimité. Les douze disciples vinrent se ranger à côté du maître, mais sans l’entourer. La présence de Jésus attirait tous les regards. Il dominait l’assemblée de l’éclat inoubliable de sa pureté. Le chœur invisible éclata en chantant : « Son royaume est ici, et parmi les hommes. Dès maintenant, à l’avenir, et pour l’éternité, il n’y a plus qu’un seul homme, un seul Dieu ».

            La main transformatrice apparut à nouveau et traça les mots suivants : « Son royaume est ici et maintenant, parmi les hommes. A l’avenir et pour l’éternité, il n’y a qu’un seul homme, un seul Dieu ». Puis les mots suivants furent tracés juste au-dessus de la tête de Jésus : « Tous pour un, un pour tous ».

Le rayon de Dieu 

            Voici les pensées en question : Quand je dis : « Voici, un Christ de Dieu est là », je vois l’Homme-Dieu qui se présente. Je vois mon corps comme le vrai temple de Dieu, l’instrument, le chenal parfait à travers lequel se manifeste librement le grand Principe Créateur. Alors les créations correspondantes sont pures en image, en forme, et en ressemblance, JE SUIS DIEU, et dans cette attitude, je me présente en maître de toute situation et je manifeste ce que j’adore. En aucun cas je ne puis manifester Dieu si « JE SUIS » ne présente pas Dieu à toute l’humanité. Dans cette attitude positive, l’homme domine toutes les situations. Le Christ est vainqueur et triomphant. Dieu et l’homme marchent la main dans la main et ne font qu’un. Il n’y a plus qu’un Principe, qu’un Homme.

            L’un de nous réfléchit un instant puis demanda : Comment pouvons-nous manifester cette lumière et nous en servir pratiquement ?

            La réponse vint : Laissez votre corps devenir un moteur à travers lequel s’écoule ce grand Principe rayonnant et créateur, qui est l’émanation de tout pouvoir. Alors votre corps réagira comme une génératrice électrique. Il collectera et amplifiera cette énergie, et vous l’extérioriserez sous forme de rayons de la pure lumière blanche à laquelle rien ne peut résister. Dans ces conditions, aucune tentative dirigée contre vous ne peut vous faire de mal. Vous pouvez également envoyer le long de ces rayons lumineux des impulsions d’énergie électriques tellement intenses qu’elles détruiront le corps de quiconque essaiera de vous nuire. Celui qui résiste à cette énergie ne fait que l’intensifier et en augmentant les effets. Quiconque y oppose sa volonté égoïste se nuit donc à lui-même. Si nul ne s’y oppose elle répand son baume bienfaisant à travers celui qui l’émet et à travers celui qui la reçoit.

            C’est le pur rayon de Dieu, le pouvoir qui se fond avec celui d’autrui chaque fois que personne ne met d’obstacle à son exercice. Sa vibration s’effectuant au rythme le plus élevé, tous ceux qui l’acceptent vibrent en un harmonieux et parfait accord. Aucun mal ne peut leur advenir, car ils vibrent à l’unisson de Dieu. Rien ne peut nuire à qui ne résiste pas à la vibration de Dieu. Vibrer, c’est vivre. Voyez-vous maintenant comment vous vivez constamment avec Dieu ? Dans cette attitude, il n’y a aucune possibilité de séparation. La seule séparation est la résistance, cause de l’inharmonie.

            Rien de mauvais ne peut vous approcher quand vous vous tenez sur la Montagne Sainte, unis à Dieu. Il ne s’agit plus d’un privilège spécial à quelques-uns, mais d’une possibilité pour tous. JE SUIS est la grande cause absolue, la source dans laquelle tous les enfants sont unis à Dieu. Ils vivent alors sous la LOI, sous le régime de la pensée active vibrant au rythme le plus élevé. Aucune vibration inharmonieuse ne peut atteindre ce rythme  ni pénétrer cette sphère où les hommes sont chez eux et à laquelle tous appartiennent. Elle constitue leur Royaume Divin.

            On peut aussi se servir de ce pouvoir pour renvoyer les pensées fausses et les désirs nuisibles dirigés contre soi. Si vous le voulez, vous pouvez aussi intensifier ce rayon blanc de lumière divine, le douer du pouvoir de Dieu, amplifier et transformer l’énergie de la chose ou de la pensée dirigée vers vous, puis la placer dans votre réflecteur et la retourner à l’envoyeur avec la vitesse de la lumière. Ce qui a été dirigé contre vous avec un rythme de vibration abaissé est renvoyé sous forme d’un rayon de pure lumière blanche. Le dynamisme de ce rayon est si puissant qu’il peut, quand il atteint l’envoyeur, détruire le corps de l’initiateur de la vibration abaissée. Peu importe que vous connaissiez ou non la personne ou le lieu d’où émane la vibration, celle-ci retournera infailliblement à la source. Le jugement ou jour de rétribution est arrivé. Selon ce que vous aurez donné, vous recevrez bonne mesure (mesure de Dieu), bien tassée et débordante. (306)

            On peut transformer le pouvoir de Dieu et l’envoyer au dehors avec une puissance irrésistible. Tels sont les rayons de lumière que vous voyez émaner de mon corps. Le vôtre en irradie également, mais pas d’aussi puissants. A mesure que vous continuerez à user de ce pouvoir et à l’associer à la Loi ou Principe, vous augmenterez la puissance de votre lumière et vous pourrez la diriger consciemment vers l’accomplissement de tout bon désir.

            Quand les artistes me représentent à Gethsémani, ils font descendre du ciel sur moi les rayons lumineux qui émanaient en réalité de mon corps. Cette lumière est le pouvoir de Dieu engendré intérieurement en moi, puis projeté au dehors par mon réflecteur. Or, des rayons semblables émanent de tous les corps quand l’intéressé se présente comme Dieu dans son héritage divin : le Christ de Dieu ne faisant qu’un avec tous. Telle est d’ailleurs la devise de l’humanité, et il est possible de la mettre en application. Des frères peuvent-ils encore se disputer, quand ils se fondent dans cette Unité qui absorbe tout ?

            Maintenant, intensifiez ce rayon blanc, le rayon de Dieu, sur lequel vous envoyez la puissance de Dieu. Chargez-le de puissance transformée, dix mille ou dix millions de fois plus intense que l’énergie envoyée vers vous, selon ce que vous aurez décrété. Laissez ensuite le rayon revenir par son chemin d’aller. Quand l’homme qui aurait voulu nuire reçoit le rayon en retour et l’accepte comme venant de Dieu, tout le mal intenté est effacé, pardonné, oublié. Nul ne peut nuire ni à vous ni à l’émetteur de la mauvaise pensée initiale.  Vous regardez tous deux Dieu dans les yeux. Vous ne faites plus qu’un, et une harmonie parfaite a fait place à l’inharmonie.

            Si au contraire l’émetteur de la mauvaise pensée n’accepte pas le rayon blanc que vous avez émis à pleine puissance, son corps sera détruit. Si l’on permet au pur rayon blanc de parfaire son travail, il supprimera toute vibration discordante. Si on lui résiste, l’opposant ancré dans sa résistance est inéluctablement voué à la destruction. Il attire sur lui l’opposition de la totalité du principe créateur, proportionnellement au carré de sa résistance.

            Sous cet aspect, vous représentez le Seigneur répandant la puissance de Dieu, la Loi rendant le bien pour le mal. Mais même dans cette attitude, soyez sincèrement humbles et NE JUGEZ PAS. Placez votre amour jusqu’à la dernière miette sur ce pur rayon blanc et veuillez bien à ce que ce soit l’amour de Dieu. Tandis que vous ferez cela, les légions seront à vos ordres. Vous restez doux et humbles, désireux de vous conformer à la lumière de Dieu qui est vie, amour, pureté, et beauté, éternels et profonds.

            Le corps contient sept centres utilisables comme réflecteurs. On peut les faire flamboyer d’une lumière bien plus intense que n’importe quel rayonnement artificiel. Quand on veut émettre cette lumière, celle-ci brille d’un éclat plus puissant et possède une portée plus grande que n’importe quelle émission électrique. Si l’on fait flamboyer les sept centres en même temps, on est complètement entouré d’une armure impénétrable. Le corps brille d’un éclat bien supérieur à celui du soleil de midi. On se tient devant le Seigneur de la Création, l’Eternel des Armées. On est sincère et triomphant, et pourtant magnifique et aimant. Dieu trône dans votre corps qui est alors magnifique, spirituel et divin.

            Tandis que ces pensées nous parvenaient en vibration, la lumière émanant de Jésus et de son groupe devenait aveuglante. Elle ressemblait à de l’or en fusion, et sa brillance vibrante traversait tout. Pour nos yeux elle semblait s’étendre à l’infini, mais par tous nos autres sens, nous restions en terrain solide. (308)

            Les vibrations-pensées reprirent : On peut rendre son corps complètement invisible aux mortels. Pour cela, il faut centrer la totalité de sa pensée, avec plénitude et précision, sur le pur rayon blanc de Dieu, et le laisser émaner des sept centres agissant à l’unisson comme réflecteurs. On peut ensuite s’extérioriser sur un rayon quelconque et présenter l’image que l’on veut à ceux qui vous souhaitent du mal. On peut suivre ce rayon à la vitesse de la lumière et se transporter instantanément à l’endroit que l’on désire. Le corps est alors invisible à ceux qui ne voient pas au-delà de la matière. Ils ont conscience de quelque chose qu’ils ne comprennent pas, et cela les rend sensibles à toute image que vous leur présentez. Ce qui leur est incompréhensible leur paraît mystérieux ou surnaturel, et il est facile de faire dévier les facultés qui se développent par suspicion ou superstition.

            On envoie ainsi de l’amour à ceux qui voudraient faire du mal, et l’énergie qu’ils déploient se répercute sur eux-mêmes. Les pensées  malfaisantes qu’ils ont envoyées dépeignent la nature inférieure de chaque homme combattant avec ce qu’il croit être son ennemi. En réalité ils se battent contre l’image de leur propre moi inférieur. De telles images transforment en ennemis les meilleurs amis et soulèvent le frère contre le frère.

            Si cette bande de brigands persiste dans son intention d’attaquer le village, ils aboutiront à se détruire l’un l’autre. L’occasion leur a été offerte de quitter le district sans faire de mal aux habitants. S’ils ne la saisissent pas, ils se retourneront les uns contre les autres. L’homme ne peut pas tenter de détruire son frère sans attirer le même sort sur lui. Nous n’envoyons à ces gens que le pur rayonnement blanc de l’amour de Dieu. S’ils répondent à l’amour par la haine, le traîtrise, ou l’esprit de revanche, ils transformeront de leur propre chef ce rayonnement en une flamme qui les consumera. Vous n’avez rien à craindre. Nous n’offrons que l’amour, mais nous ne pouvons les forcer à l’accepter. Si les brigands arrivent avec amour, il n’y aura pas de conflit. Quoi qu’il en soit, notre cause est déjà gagnée.

Jésus envoie le rayon de lumière depuis le balcon

            Nous vîmes également un de nos camarades sur le balcon du temple. Il cessa de travailler pour observer la bande qui avançait. Puis il se retourna et regarda vers la porte qui conduisait à la salle centrale du Temple. Jésus sortit par cette porte et vint sur le balcon. Il avança directement jusqu’au bord et se tint immobile un instant, campé dans une pose sculpturale d’un équilibre admirable.

            Toutes nos jumelles étaient naturellement centrées sur lui. Le balcon se trouvait à cinq kilomètres de notre cachette et à environ trois cents mètres plus haut. Nous comprîmes instantanément qu’il était en train de parler, et les paroles nous parvinrent clairement et distinctement au bout de quelques secondes. Notre camarade qui était sur le balcon s’assit pour prendre des notes sténographiques. J’en fis autant. Un rapprochement ultérieur nous permit de constater que les paroles de Jésus avaient nettement dominé le tumulte de la horde en mouvement. Cependant nous apprîmes qu’il n’avait pas élevé la voix au-dessus de son timbre normal, ni modifié sa bonne articulation habituelle.

            Dès que Jésus se mit à parler, tous les habitants du village recouvrèrent un calme parfait. Voici, revues par lui-même, les paroles qu’il prononça. Mon souhait le plus cher est de ne pas les oublier, dussé-je vivre dix mille ans. (311)

Paroles de Jésus pendant l’attaque des bandits (311)

LA LUMIERE

            Tandis que je me tiens seul dans ton grand silence, Dieu mon Père, une lumière pure flamboie dans mon sein et emplit de son rayonnement chaque atome de mon corps. La Vie, l’Amour, la Force, la Pureté, la Beauté et la Perfection dominent en moi de toute leur puissance. Tandis que je regarde au cœur même de cette lumière, j’en vois une autre – liquide, douce, d’un blanc doré, et radieusement claire – qui absorbe, nourrit et irradie le feu caressant de la plus grande lumière.

            Je sais maintenant que je sui Dieu, ne faisant qu’un avec tout l’univers de Dieu. Je murmure à Dieu mon Père, et rien ne me trouble.

CALME DANS LE SILENCE (312)

            Cependant, dans ce silence complet règne la plus grande activité de Dieu. A nouveau rien ne me trouble, et le silence complet m’entoure de tous côtés. Le rayonnement de la lumière s’étend maintenant vaste univers de Dieu, et je sais que la vie consciente est partout. Je répète sans crainte que je sui Dieu. Je suis silencieux et n’ai pas peur.

            J’élève le Christ bien haut en moi-même et je chante les louanges de Dieu. L’inspiration fredonne dans la tonalité de la musique. La Grande Mère chante une vie nouvelle, de plus en plus haut en moi-même. Plus fort et plus clairement chaque jour, l’inspiration élève ma pensée consciente jusqu’à la mettre à l’unisson de la pensée de Dieu. A nouveau j’élève bien haut le Christ, et je prête une oreille attentive à la joyeuse musique. L’harmonie est ma clef, et dieu est le thème de mon chant. Il scelle mon cantique du sceau de la vérité.

VOICI, JE SUIS NE DE NOUVEAU, UN CHRIST EST LA

            Dieu mon Père, je suis libre avec la grande lumière de ton Esprit. Ton sceau est placé sur mon front. J’accepte. Je tiens la lumière haute, Dieu mon Père. E nouveau j’accepte.

            Quand Jésus cessa de parler, un rayon éblouissant de pure lumière blanche jaillit de son plexus solaire vers le ravin et toucha le sol à un endroit où la gorge faisait un mouvement brusque vers la gauche, juste en avant du premier groupe des cavaliers de tête. Un grand barrage semblable à une muraille de pierre s’éleva instantanément au point de contact. Il en sortit de longs dards semblables à des flèches de feu. Les montures de tête d’arrêtèrent si brutalement dans leur course folle en avant qu’elles désarçonnèrent un grand nombre de cavaliers. Beaucoup de chevaux restèrent quelque temps cabrés sur leurs pieds de derrière, puis firent volte-face et foncèrent le mors aux dents vers l’aval du ravin, en sens inverse du gros de la bande. Quand ils en approchèrent, les cavaliers qui n’avaient pas été désarçonnés s’efforcèrent, mais en vain, de reprendre en main leurs chevaux emballés. Ils se heurtèrent en même temps que les chevaux sans cavaliers à la masse principale des brigands, ce qui brisa l’élan des premiers rangs. Les rangs suivants, ne réalisant pas le danger, arrivèrent au galop dans cette confusion et le ravin offrit l’aspect d’une masse grouillante et désordonnée d’hommes et de chevaux.

            Pendant un instant il y eut un calme de mort troublé seulement par les hurlements sauvages des hommes épouvantés et les hennissements des chevaux emballés. Puis uns cène terrible se produisit à l’endroit où la ruée forcenée de l’avant-garde revenant sur ses pas s’était heurtée aux rangs avancés de la bande. Les chevaux sans cavaliers, entièrement libres de leurs mouvements, avaient foncé dans la masse et désarçonné par leurs bonds effrénés un grand nombre d’autres cavaliers dont les montures, emballées à leur tour, ajoutèrent à la confusion. Celles-ci commencèrent à ruer, à plonger, et à hurler comme seuls peuvent le faire des animaux muets dans un moment de folle épouvante. Puis la mêlée s’étendit à toute la horde massée dans le ravin en dessous de nous.

Explication de Jésus après l’attaque des bandits

Comment devenir Dieu

            Il dit : beaucoup de gens déclarent qu’ils sont les fils de Dieu et disposent de toutes les possessions du Père. Ils en disposent en effet, mais leur affirmation ne se traduit pas dans les faits avant qu’ils aient le courage de faire le pas suivant et de se considérer eux-mêmes comme étant Dieu, unis à tout ce qui représente Dieu. C’est alors seulement qu’ils ont abouti.

            Quand un homme limité par sa pensée matérielle commence à voir le Christ, son corps plus éthéré irradie de la lumière. Quand cet homme extériorise le Christ, il jouit d’une vision plus subtile, plus claire, et plus étendue. Il voit son corps supérieur vibrer à un rythme plus rapide que son corps inférieur, sans perdre ce dernier de vue. Il croit posséder deux corps. Il en voit un qui lui apparaît extérieur et éloigné de lui. Il le prend pour le Christ de quelqu’un d’autre, mais cette dualité apparente provient de ce qu’il ne croit pas être le Christ. Si au contraire il déclare être le Christ et accepte la chose comme un fait, les deux corps se fondent instantanément en un seul. Cet homme a extériorisé le Christ, et le Christ se présente triomphalement.

            L’homme peut faire un pas de plus et déclarer que c’est le Christ de Dieu qui se présente. Instantanément, il est le Christ de Dieu. Le Fils de Dieu ne fait plus qu’un avec le Père et va directement au Père.

            Mais un dernier pas reste à faire, et c’est le plus difficile. Ce pas exige la plus grande résolution, car il faut que l’homme ait entièrement balayé de sa pensée toute crainte matérielle et toute limitation. Il faut qu’il s’avance, qu’il aille directement à la source, et déclare expressément qu’il est Dieu. En le déclarant, il doit savoir que c’est vrai, sans crainte des précédents, sans superstition, sans arrière-pensée humaine. Il doit déclarer et savoir qu’il est complètement immergé en Dieu, amalgamé à lui, qu’il est Amour, Sagesse, Intelligence, qu’il est Substance, qu’il est chaque attribut de Dieu le Père, Source et Principe. Il doit accepter cela en toute humilité. Alors il représente effectivement Dieu.

            A travers un tel homme, tous les attributs de Dieu se répandent sur l’humanité entière, et c’est seulement à travers de tels hommes que Dieu peut s’exprimer. Quand on s’amalgame à Dieu, rien n’est impossible. Non seulement on possède tout ce que possède le Père, mais on est tout ce qu’est le Père. On est l’homme-Christ, le Christ de Dieu, et Dieu réunis en un. On est la Trinité. Le Saint-Esprit demeure en vous. La Totalité de l’Esprit éternel, dans son activité créatrice, habite en vous. Acceptez tout cela, et vous chanterez aussi bien que les autres : « Louez le pouvoir du nom de Christ ». Il ne s’agit pas du nom personnel de Jésus, mais du Christ.

            Que les anges se prosternent jusqu’à terre. Présentez le diadème royal et couronnez Christ comme Seigneur de tous. Ne couronnez pas Jésus à titre personnel, couronnez Christ, car Christ mérite le plus magnifique des diadèmes royaux de la couronne christienne. Aucun joyau n’est trop beau ou trop divin pour la couronne de Christ triomphant. Vous voyez maintenant que quiconque le veut peut entrer dans le royaume. Venez, devenez le Christ triomphant, et vous faites entrer ceux qui le veulent.

            Quand vous dites « Dieu », considérez-vous comme étant Dieu. Voyez Dieu se présentant quand vous vous présentez. Dieu ne saurait être un bigot, un vantard, ni un égoïste. Le Christ, le Dieu-Homme, l’image et la ressemblance de Dieu, ne sauraient l’être davantage. Vous pouvez être Dieu. Il est vrai de dire « JE SUIS » est dans le Père, et que Dieu est en moi. « JE SUIS » et mon Père ne font qu’un en toute humilité et en toute grandeur. Dieu et l’humanité réunis sont tout-puissants, ils constituent l’omnipotence de Dieu. Ce qui est né dans votre pensée d’iniquité se trouve élevé en gloire, car la pensée d’iniquité est effacée. Ce qui porte la marque de la terre portera la marque du ciel quand vous en aurez élevé l’image idéale.

            Je vous dis que c’est maintenant, à l’instant présent, que vous avez l’occasion de sortir de ce grand tourbillon extérieur, d’entrer dans la grande paix et les bénédictions de Dieu, et de vous vêtir de la lumière de Dieu. En toute humilité, placez la couronne de Christ sur votre propre tête. Si vous ne le faites pas, nul ne peut l’y placer pour vous. (320)

            Avancez-vous pour faire partie du grand trône blanc, de la source. Devenez un avec ceux qui ont achevé de cette manière la grande perfection. Ne soyez pas seulement un avec Dieu, mais soyez Dieu, effectivement Dieu. Alors vous pourrez présenter les attributs divins au monde entier et vous le ferez. Comment l’énergie de Dieu pourrait-elle s’exprimer, sinon par l’homme.

            Il n’y a pas sur terre d’organisme capable de vibrer à la même fréquence. Il est si hautement organisé qu’il perçoit l’énergie suprême permettant d’exprimer Dieu au monde entier, puis il l’engendre et la transforme. Comment pourrait-il le faire sinon par le corps hautement organisé et parfait qui est le vôtre quand vous en avez la maîtrise ?

            Cette maîtrise signifie que l’on est pleinement Maître, Messie, et Disciple. Pour commander au corps et être parfaitement harmonisé avec lui, il faut se présenter avec la maîtrise parfaite de tous les attributs de la Sainte Trinité, je « JE SUIS » humain, le Christ, et le Christ de Dieu. En combinant ces trois personnes avec la plus élevée, Dieu, vous êtes Dieu.

            C’est cela que vous êtes, vous, l’homme d’aujourd’hui qui étend sa vision et perçoit la vérité sur soi-même. Il y a pour vous une vie meilleure que le cycle des expériences mondaines. Vous la percevez en suivant le chemin de la justice, en harmonie et en véritable accord avec les idéaux les plus élevés que vous puissiez exprimer et concevoir.

            Dans une première étape, vous, l’homme, vous devenez le Christ humain, le Fils unique de Dieu. Dans une deuxième étape vous devenez le Christ de Dieu en constatant que le Christ humain est le Christ de Dieu et en les réunissant. La troisième étape conduit directement à la source. Elle consiste à fondre les deux en un, Dieu le Père.

            En d’autres termes, vous avez intégré le « JE SUIS » humain dans le Christ humain. Vous avez ensuite à transmué le Christ humain en Christ de Dieu, ou Seigneur Dieu. Et enfin vous avez transmué le Christ de Dieu en Dieu éternellement vivant. La dualité est devenue l’unité. Vous êtes l’image et la ressemblance de l’Energie Suprême, Dieu, le Père de tous. Si vous ne déviez pas de ce chemin de juste emploi de vos facultés, rien ne vous sera impossible. Il faut que vous le suiviez sans crainte, en toute sincérité, sans égard pour l’opinion du monde entier. En vous présentant dans votre puissance et en reconnaissant votre communion, vous êtes indissolublement lié au Père, principe suprême de toutes choses, toujours présent et agissant.

            Considérez votre Bible à la lumière de ce que je viens de dire. N’offre-t-elle pas le tableau d’une grande description allégorique Du développement spirituel de l’homme, de sa perfection quand il a bien compris ses pouvoirs et les utilise justement.

            Le faisceau de lumière que les artistes peignent descendant du ciel sur moi est au contraire projeté de mon corps vers l’extérieur. Il est vrai que cette lumière est céleste, car le ciel nous entoure de toutes parts et il est vibration lumineuse. Mais le foyer central, le point de départ du ciel se trouve dans mon être intime. Il faut donc que la lumière céleste jaillisse de moi. Mon « JE SUIS » doit permettre à l’essence de la lumière de pénétrer en moi. Il faut ensuite que j’engendre et que je transmue cette énergie lumineuse de manière à l’extérioriser avec l’intensité désirée par Dieu, par « JE SUIS ». Alors, rien ne peut résister à la puissance de cette pure lumière. Elle constitue les rayons lumineux que vous voyez émaner de mon corps quand les artistes reproduisent mes traits à Gethsémani.

            Vous pouvez de la même manière transmuer le pouvoir de Dieu et le projeter à l’extérieur avec une force irrésistible, grâce à votre réflecteur. Toutes ces choses sont faites couramment par ceux qui se présentent comme étant à la fois Dieu, leur divin héritage, et le Christ de Dieu, tous en un. Telle est la devise divine et précise donnée à toute l’humanité. Plus les hommes se rapprocheront de ce rayon de guérison, plus vite disparaîtront toutes les discordes et les inharmonies. (322)

            Si vous vivez librement dans cette vibration lumineuse qui est la lumière du monde, si tous s’en inspirent, vous vous rapprocherez de la véritable demeure préparée pour l’homme. Vous découvrirez que « JE SUIS » est la lumière du monde. Regardez Dieu, la table est servie. Elevez votre « JE SUIS », élevez votre corps à Dieu, et vous serez couronné Seigneur de Tous. Il vous appartient de placer la couronne sur votre propre tête. Nul ne peut le faire pour vous.

Weldon demande une causerie à Jésus

Le Père en nous

Les rayons cosmiques

Etre le Christ de Dieu

Après le déjeuner, nous nous assîmes dans le jardin et Weldon dit à Jésus : Accepteriez-vous de nous faire une causerie ? J’ai attendu ce moment pendant toute ma vie.

            Il y eut quelques instants de silence puis Jésus prit la parole et dit : Dans le calme de cette heure, , je voudrais que vous sachiez que le Père à qui je parle et qui demeure ne moi est celui même qui demeure en vous tous. Chacun peut lui parler et le connaître aussi intimement que moi. Un souffle de splendeur merveilleuse passe sur les cordes de la harpe mystique et la fait vibrer d’un amour pur et divin. Cet amour est si pur que le silence attentif semble s’arrêter pour écouter.

            Votre grand Etre Spirituel vous touche la main de ses doigts connaisseurs avec une douceur attendrie, et sa voix vous parle toujours de l’immense et glorieux amour du Père. Votre voix vous dit : «  Je sais que tu es ici avec moi. Toi et moi ensemble nous sommes Dieu ». C’est alors que le Christ de Dieu se tient là.

            Ne voulez-vous pas supprimer toute limitation et vous tenir avec moi en esprit ? Jamais le monde n’a reçu de pensées plus élevées que celles que je vous donne. Peu importe que les hommes affirment qu’elles sont irréalisables. Chacun de vous se présente comme le Divin Maître, triomphateur dans la plénitude de son règne, exactement tel que vous m’avez vu. L’heure est venue. La pensée d’accomplissement que vous avez envoyée vers le Divin Maître a mûri dans votre propre corps et votre âme a pris les leviers de commande. Vous vous élevez avec moi à des hauteurs célestes. Nous élevons nos corps jusqu’à ce que leur brillant rayonnement devienne un éblouissement de pure lumière blanche. Nous sommes alors retournés au Père d’où chacun est issu. Dieu notre Père est émanation de lumière pure, et dans la vibration de ces émanations, tout ressouvenir mortel est balayé. Nous voyons les créatures projetées dans la forme à partir de l’informe et toute chose se renouveler à chaque instant.

            Toutes choses existent dans le grand Cosmos originel, dans la Substance de Dieu dite « éthérée ». Et parce qu’elles existent, leurs vibrations sont si élevées que nul ne peut les percevoir à moins de s’être élevé en esprit à notre hauteur. Quand les vibrations du corps sont spirituelles, on peut discerner le processus continu de la création. Celle-ci est causée par le rayonnement des vibrations de la lumière cosmique engendrée dans le grand Cosmos. Ce rayonnement est la vie universelle, ou énergie lumineuse, qui sert de support à tout ce qu’on appelle le Père des rayonnements ou des vibrations. La vie universelle mérite son nom, car son rayonnement prime tous les autres. En réalité, il ne fait qu’écarter les autres pour permettre à des formes nouvelles de prendre place.

            Quand notre corps vibre à l’unisson de l’esprit, nous sommes vibrations de lumière, les plus hautes vibrations, Dieu, le Père de toute vibration. Les rayons cosmiques correspondants proviennent de la source de toute énergie, du Père de tous les éléments. On démontrera prochainement que leur bombardement produit des effets terribles. Il paraît détruire la matière. En réalité, il transmute ce qu’on dénomme matière en une forme d’esprit.

            On reconnaîtra bientôt que le prodigieux pouvoir de pénétration des rayons cosmiques leur permet de traverser toute matière, détruisant, semble-t-il, le cœur ou noyau des atomes, les transmuant en ceux d’une autre substance, et créant des éléments d’ordre plus élevé. La création progresse ainsi vers une émanation plus haute de lumière pure, vers la vie elle-même. (400)

            Les rayons cosmiques se distinguent facilement de tous les autres rayonnements issus de la terre ou de la galaxie solaire. Ils dominent complètement toutes les autres radiations ou vibrations. On reconnaîtra bientôt qu’ils proviennent d’une source universelle invisible. La Terre est perpétuellement soumise à leur effroyable bombardement. Quand ils frappent le noyau d’un atome, ils le fragmentent en particules infimes d’une autre substance. Ils ne détruisent pas la matière. Ils la transmuent en des éléments de rayonnement plus élevé, ils transforment le monde matériel en monde spirituel.

            La production des éléments supérieurs se conforme aux ordres des hommes. Ces éléments sont d’autant plus élevés que les hommes les désignent ou les emploient pour un but plus élevé. Quand l’homme se présente en vibrations spirituelles, il est absolument maître de faire jouer les rayons cosmiques et de régler leur mode opératoire. L’homme spirituel voit donc la transmutation se produire perpétuellement autour de lui. C’est la création dans son sens le plus élevé. Chacun est donc créé là où il se trouve. La création est incessante, continue et sans fin.

            Les radiations cosmiques sont lumineuses. Elles sont constituées par des projectiles de lumière qui jaillissent du Cosmos. Ce dernier est sphérique. Il inclut et entoure tous les univers. Il possède un Soleil Central. Les soleils des univers absorbent toutes les énergies que les univers dissipent. Ils la conservent, la concentrent, la transforment, et l’apportent au Soleil Central qui se charge d’énergie vibrante et pulsative. Cette énergie est concentrée à un tel degré qu’elle émet de projectiles de lumière, et ceux-ci ont une telle force qu’ils fracassent les noyaux atomiques rencontrés, mais sans les détruire. Les particules résultantes sont transmuées en d’autres éléments et s’agrègent finalement à l’élément auquel elles appartiennent. Cet élément devient alors vivant.

            La vie est l’énergie libérée par le bombardement des projectiles de lumière. La fraction d’énergie absorbée par les particules désintégrées s’appelle la vie de l’élément. La fraction non absorbée pour la vie de l’élément est attirée vers le Cosmos, retourne à lui, s’y concentre et s’y condense jusqu’à ce qu’elle puisse à nouveau être émise comme projectile lumineux pour heurter et fracasser d’autres atomes, créant ainsi de nouvelles particules qui serviront à former les atomes d’un nouvel élément.

            La création est donc continue et perpétuelle : expansion, concentration, condensation en forme par abaissement des vibrations. Cette énergie intelligente est Dieu, commandant aux univers qui nous entourent, commandant aussi à l’univers de nos corps qui ne sont pas matériels, mais spirituels.

            Transmutation n’égale pas désintégration. L’Intelligence suprême règle le mouvement des projectiles lumineux selon un rythme. Proportionnellement à leur nombre et au temps, très peu d’entre eux rencontrent des noyaux atomiques, et ils le font en conformité absolue avec une loi selon laquelle aucune manifestation n’est déséquilibrée.

            En communion avec cette intelligence suprême, l’homme peut accélérer le rythme de ces rencontres de manière à satisfaire instantanément ses besoins. Il hâte ainsi le lent processus de la nature. Il n’interfère pas avec la nature, il coopère avec elle sur un rythme de vibration supérieur à celui où elle fonctionne selon le contact matériel. « Levez les yeux et regardez les champs, car déjà ils blanchissent pour la moisson ». Tout est vibration et correspond au plan ou champ sur lequel la vibration réagit.

            Les plans ou champs dont je parle n’ont aucun rapport avec les sphères ou coquilles concentriques qui entourent la Terre. Ces dernières sont des couches ionisées qui enveloppent la Terre et réfléchissent vers elle des vibrations qui en partent. Les couches ionisées ne gênent pas le passage des rayons de la lumière cosmique par lesquelles ma transmutation ou ou création s’effectue sans arrêt. Nos corps eux-mêmes sont transmués d’une condition inférieure en une plus haute. Nous pouvons diriger consciemment ce changement en maintenant consciemment nos pensées – donc nos corps – à l’unisson des vibrations supérieures. Quand notre corps est bien accordé, nous sommes devenus ces vibrations. (402)

            C’est dans cet état, sous cette forme, que les Maîtres attendent. Tels que vous êtes, vous êtes maîtres vous avez la suprématie sur toutes les conditions de vie. Vous savez maintenant que la splendeur d’une création divine consciente surpasse de beaucoup toute pensée matérielle.

            Le premier pas consiste à posséder la pleine maîtrise de toutes vos activités extérieures de pensée, d’âme, et de corps, avec l’idée dominante que vous cultivez l’habitude de la perfection, l’habitude de Dieu, du Christ de Dieu. Où que vous vous trouviez, pensez à la perfection, à Dieu, chaque fois que l’idée vous en vient, aussi bien durant votre travail que durant votre repos. Percevez en vous cette présence parfaite. Prenez l’habitude de considérer comme votre vrai moi la présence du Christ de Dieu.

            Faites encore un pas de plus. Percevez une divine lumière blanche, éblouissante de pureté, émanant du centre même de votre corps. Voyez-là jaillir avec une telle splendeur et un tel éclat qu’elle finit par rayonner de toutes les cellules de votre corps, de tous vos tissus, muscles ou organes.

            Puis voyez le vrai Christ de Dieu qui se présente triomphant, pur, parfait, et éternel. Non pas mon Christ, mais votre vrai Christ de Dieu, le seul véritable fils de Dieu, la divinité qui triomphe de tout. Allez de l’avant et proclamez qu’elle vous appartient de droit divin. Elle sera vôtre aussitôt.

            Chaque fois que vos dites « Dieu », sachez pertinemment que vous présentez Dieu au monde. Ce faisant, vous lui rendrez plus de service qu’en me présentant comme Christ de Dieu, car il est bien plus grand et plus noble de vous voir vous-mêmes comme le Christ de Dieu et de présenter vous-mêmes Dieu aux hommes.

            Mais vous marchez à reculons et vous m’adressez des prières afin que j’intercède pour vous. Tant que vous ne faites pas de moi une image ou une idole que vous suppliez, vous reconnaissez les qualités de Dieu qui se manifestent à travers moi. Mais aussitôt que vous me représentez par une image sculptée, vous m’avilissez et vous vous débauchez. Il est bon de percevoir l’idéal que je représente et de l’incorporer complètement. Alors nous ne sommes ni séparés les uns des autres ni séparés de Dieu. C’est ainsi que l’homme triomphe du monde.

            Ne percevez-vous pas les grandes choses réalisables par notre communion en Dieu ? Si vous la cultivez avec amour, dévotion, respect, et adoration, elle devient une habitude qui absorbe entièrement votre vie courante. En peu de temps ; vous aurez manifesté la Divinité, vous serez devenu le Christ Divin, le premier-né de Dieu. Vous ne ferez plus qu’un avec l’esprit originel, l’Energie essentielle. Sentez, percevez, saisissez effectivement cette grande lumière. Acceptez-la, proclamez et sachez positivement qu’elle est vôtre. Après une brève période, votre corps émettre effectivement cette lumière. Celle-ci a existé de tout temps, en toutes circonstances, dans toute l’immensité de l’univers. Elle est la vie.

            Quand une chose nous est expliquée, la lumière brille dans notre intelligence consciente. LA LUMIERE DE LA VIE BRILLERA BIENTOT pour votre œil attentif, comme ce fut le cas pour les grands êtres. Beaucoup de ceux-ci sont représentés en images au milieu d’une grande illumination. Cette lumière est réelle, bien que vous ne la voyiez peut-être pas. Elle est la vie qui rayonne de votre corps.

            Ici Weldon demanda si nous pouvions approfondir certains enseignements de la Bible, et Jésus accepta volontiers. Nous nous levâmes et sortirent ensemble du jardin. Weldon s’écria : Songez que vous avez pris contact avec ces Maîtres, alors que j’ai vécu dans leur voisinage sans jamais les reconnaître pour tels. Ce jour m’a vraiment apporté une révélation. Un monde nouveau, une lumière nouvelle, une vie nouvelle me sont ouverts. (404)

            Nous lui demandâmes comment il avait reconnu Jésus. Il répondit : Vous vous émerveillez de ce que j’aie reconnu l’homme pour el. Je ne sais pas comment je sais que c’est lui, mais je le sais, et rien ne saurait ébranler ma conviction.

            Nous lui rappelâmes que s’il ne pouvait pas manquer son rendez-vous, il serait obligé de partir le lundi suivant. Comme deux membres de notre expédition partaient ce jour-là pour Darjeeling, il pourrait se faire accompagner.

            Laissez cela, répondit-il, j’ai déjà envoyé un messager pour me faire remplacer à mon rendez-vous. Je reste ici. Vous pouvez toujours essayé de me renvoyer. (404)

            Chapitre 15 p : 404 commentaires de Jésus sur la Bible, la force du mot Dieu, le Christ de Dieu

Jésus continue à parler à Weldon (404)

            Puis il continua : je vais vous parler comme je voudrais que vous vous parliez à vous-mêmes. Si vous voulez vérifier ma doctrine par la pratique et l’incorporer, aucune autre doctrine ne vous sera nécessaire. Il ne faut pas utiliser mes préceptes comme des formules, mais les étudiants peuvent s’en servir pour accorder leurs idées au Principe Divine, ou, comme on dit souvent, pour entraîner leurs pensées vers le point unique ».

            Nous employons aussi souvent que possible le mot Dieu, et nous le répétons un grand nombre de fois. C’est un fait bien connu que plus un homme se sert de ce mot sachant qu’il s’agit du principe suprême qui demeure en lui et s’écoule à travers lui, plus il en retire de profit. Permettez que je me répète. Notre pensée est la suivante : On ne saurait se servir trop souvent du mot Dieu.

            Percevez Dieu comme principe créateur, s’écoulant à travers vous. Concentrez ce principe, activez-le, émettez-le avec une influence plus dynamique. Il se propage toujours à travers vous et autour de vous. Vous pouvez donc l’accélérer en l’extériorisant avec la totalité des forces de votre être. Le corps de l’homme est l’agent de transformation et d’accélération permettant à ce pouvoir d’accomplir les plus grandes œuvres et de se manifester sous les formes les plus grandioses.

            Le Principe retire donc une force immense du fait que des millions d’hommes amplifient son rayonnement et l’émettent à leur tour. Cependant un homme seul, se manifestant dans sa pleine maîtrise, peut triompher du monde. Vous voyez donc ce que des millions d’hommes pourraient accomplir. Plus vous emploierez le nom de Dieu en sachant qu’il est le Principe suprême que vous êtes en train d’instaurer en vous, plus votre corps vibrera à un rythme élevé. Ses vibrations s’harmoniseront et répondront aux vibrations divines que le mot Dieu exprime. Il vous suffit de dire Dieu une seule fois en sachant ce que cela signifie, pour que votre corps ne reprenne jamais son précédent rythme vibratoire.

            Gardez cela présent à l’esprit. Incorporez ces préceptes. Mettez-les au besoin sous forme verbale qui vous plaise personnellement. Ils viennent de vous et non d’une source extérieure. Essayez quelque temps et vous verrez ce qu’il en résultera pour vous. Chaque fois que vous pensez « Dieu », vous êtes le Plan de Dieu. Ce ne sont pas mes paroles, mais les vôtres, venant du Christ de Dieu qui est vous-même. Souvenez-vous que Jésus, l’homme, est devenu le Christ en manifestant la lumière, qui est la vie pure ou Dieu. (406)

            Dieu mon Père, le principe divin s’exprimant par moi, est tout. Et JE SUIS tout ce qu’est Dieu. Je suis le Christ de Dieu, le Dieu-homme qui peut user de tout ce qu’est Dieu mon Père. JE SUIS est donc fondé à se servir de toute substance. En fait, Dieu mon Père fournit toute substance à Dieu-homme en quantité illimitée. Dieu-principe est mon Père, JE SUIS le Christ de Dieu. Notre union est totale. Le Christ de Dieu est tout ce que Dieu possède.

            Reprenons le mot Dieu. Comment se fait-il qu’il ait une telle puissance ? C’est à cause des vibrations émises quand il est prononcé. Ce sont les vibrations suprêmes, les plus efficaces. Elles sont le Cosmos. Elles s’introduisent par le Rayon Cosmique et établissent le champ de radiation le plus élevé, qui inclut tout, pénètre tout, gouverne toute masse. Ces vibrations régissent toute énergie et forment le véhicule de la lumière et de la vie. L’intelligence qui les dirige est ce que nous appelons Dieu. L’Intelligence pénètre partout par son rayonnement qui apporte lumière et vie.

            Quand l’homme accepte ces vibrations avec leurs effets, il les incorpore. Son corps répond immédiatement aux vibrations lumineuses et rayonne de la lumière. Il est la vibration de Dieu. Il est alors généralement invisible à ceux qui fonctionnent dans un champ vibratoire inférieur. Telle est la raison pour laquelle le mot Dieu est si puissant.

            C’est à lui que votre Bible doit son influence et sa longévité. Songez au nombre de fois que le mot DIEU y est écrit, donc prononcé. Percevez la variété des champs lumineux de vie et d’énergie qui émanent de chaque mot écrit ou parlé de ce grand livre. Chacun de ces mots fait retentir sa vibration dans l’âme de tous ceux qui prononcent, entendent, ou voient le mot DIEU. Or, l’âme répond à ces vibrations qui l’élèvent et l’exaltent. Le livre dont elles émanent s’en trouve élevé et exalté parallèlement. Il reçoit donc vie, puissance, et immortalité. En réalité, tout cela est accompli par le seul mot DIEU. On peut donc dire que ce livre est la parole de Dieu au sens spirituel et non au sens littéral du mot.

            Bien trop de gens s’attachent à la lettre de la Bible au lieu de prêter attention à sa vraie valeur spirituelle. Cela n’a guère d’importance parce que les vibrations spirituelles dominent et prennent la place de celles qui résultent d’une attitude de pensée inconsciente. Quand les adeptes du sens littéral pensent ou prononcent une fois le mot DIEU, les vibrations correspondantes font bien plus que compenser leur manque de compréhension.

            La survivance de la Bible est une remarquable pierre d’achoppement pour les railleurs et les critiques. Les athées sont absolument incapables d’expliquer pourquoi le mot Dieu annihile le mot Mal et le domine complètement. Répétez le mot DIEU en le méditant quelque temps, puis essayez de faire vibrer votre corps à l’unisson du mot Mal. Si vous n’avez pas encore fait cette expérience, elle constituera une révélation pour vous. Beaucoup de savants proclament que l’hypothèse théiste conduit à des impossibilités. Ne vous préoccupez pas d’eux, car chaque jour apporte la réalisation de choses qu’ils déclaraient impossibles la veille.

            Ne savez-vous pas qu’il est grand temps de réintégrer votre maison, de la mettre en ordre, et de découvrir ce que le mot DIEU peut accomplir pour vous ? Songez-y attentivement, essayez-le, et voyez s’il ne vous fera pas abandonner toutes discussions et divergences de vues. Dites DIEU de toute votre âme. Percevez votre épanouissement quand vous traitez votre frère avec plus de bonté et quand vous agissez plus justement avec lui. (408)

            Placez DIEU devant vous et le brouillard des âges tombés dans l’oubli se dissipera comme une traînée de fumée. Les intellectuels fronceront le sourcil à cette affirmation. Mais ne vous préoccupez pas de l’intellect qui s’est trompé tant de fois. Présentez-vous sous le signe du mot Dieu. Les batailles et le désordre du monde ne pourront plus vous toucher.

            Quand on sait positivement que DIEU, la vibration suprême, existe et représente tout pouvoir, on peut s’en servir pour accomplir TOUTES CHOSES. Grâce à elle, on peut se transporter d’un endroit à un autre. Si vous êtes ici au moment où il faudrait que vous soyez ailleurs, rappelez-vous que c’est votre Moi qui vous immobilise et non DIEU. En restant sur place, vous n’utilisez qu’avec parcimonie le pouvoir de Dieu. Oubliez votre personnalité, supprimez les limitations ordonnez à vous-mêmes d’être le Christ de Dieu ne faisant qu’un avec la vibration et le pouvoir de Dieu. Dès l’instant où tout sera précis dans votre esprit, vous serez rendus à destination.

            Pensez à une chose ne suffit pas pour l’accomplir. IL FAUT SAVOIR ET AGIR, puis aimer la source, adorer suffisamment le principe pour accomplir. La foi montre le chemin par le moyen de la pensée. Mais il faut le commandement effectif du Christ de Dieu pour être la vibration de Dieu. Dès l’instant que vous permettez à cette vibration de prendre les pleins pouvoirs, vous vous LEVEZ et vous FAITES la chose. La CONNAISSANCE par le moyen de l’amour et de l’adoration devient l’accomplissement.

            Le fait que vous soyez inconscient du rayonnement divin n’empêche pas ce rayonnement d’exister. Ayez d’abord foi en l’existence des vibrations, puis sachez qu’elles existent réellement. Vous deviendrez ensuite conscients de leur existence et vous pourrez les utiliser.

            Quand on exprime une vibration élevée, quand on est à l’unisson d’un champ vibratoire supérieur, on est invisible aux créatures qui s’expriment dans un champ vibratoire inférieur. Si donc votre corps vibre à la vitesse de la lumière, vous êtes invisible à ceux qui sont aveugles à la lumière. La Lumière est la Vie. Si donc vous vivez entièrement dans les vibrations lumineuses, votre corps est vie pure. Lumière et Vie sont Dieu. Tous sont donc DIEU quand ils vibrent dans les vibrations de Dieu. L’Ecriture vous dit par la voix d’Esaïe (LX-19) : « Le soleil ne sera plus ta lumière de jour, et la lune ne t’éclairera plus, mais l’Eternel sera ta lumière à toujours, et ton Dieu ta gloire ». Le Seigneur, Christ de Dieu, n’a plus besoin de lumière quand il vibre à l’unisson de Dieu. Son corps est lumière, plus pure que celle du soleil de midi. Le Seigneur (ou loi de) Dieu, exprimant la vie (ou lumière) pure par Jésus (ou l’homme) devient le Christ sur terre. Chaque homme devient le Christ quand il comprend et vit effectivement la loi de Dieu.

            L’Ecriture vous dit encore par Jean (VIII-12 à 19) : « Moi JE SUIS la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Les Pharisiens donc lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même, ton témoignage n’est pas vrai. Jésus répondit et leur dit : Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous ne savez ni d’où je viens ni où je vais. Vous jugez selon la chair ; moi je ne juge personne. Et cependant si je juge, mon jugement est juste, car je ne suis pas seul, mais avec le Père qui m’a envoyé ».

            Et il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai. « Moi, je rends le témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé rend aussi témoignage de moi. Ils lui dirent donc : Où est ton Père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père ».

            Comment marcheriez-vous dans les ténèbres en allant la main dans la main avec Dieu ? Si vous laissez Dieu triompher, vos œuvres et vos accomplissements ne périssent pas. Vous avez été créés avec cette vibration, et puisqu’elle continue indéfiniment, vous ne changerez ni ne périrez tant que vous resterez fidèles à sa lumière. (410)

            Beaucoup d’hommes ont vécu de nobles vies et accompli de nobles œuvres. C’était toujours par l’entremise des vibrations de Dieu. Ils disposaient du pouvoir de créer en abaissant ces vibrations pour permettre à la substance éthérée de prendre forme. Les savants découvriront bientôt que tous les éléments peuvent se résoudre en elle, c’est-à-dire prendre la forme éthérée où toutes les substances vibrent au même rythme. En abaissant le rythme des vibrations au niveau où les particules de l’élément se condensent et s’agglomèrent, on peut produire n’importe quel élément. Les rayons cosmiques jouent un rôle important dans cette transmutation.

            Bien des grandes âmes sont tombées dans l’oubli avec leurs œuvres pour avoir méconnu le pouvoir qui les soutenait. Si elles en avaient eu conscience et avaient consolidé leurs œuvres par des pensées et des actes précis, leurs accomplissements auraient subsisté comme une montagne inoubliable, semblable à celles qui frappent aujourd’hui le regard de l’humanité, telle la grande pyramide d’Egypte.

            N’est-il pas grandiose de vivre la vie de Christ ? Ne vaut-il pas la peine d’en faire votre idéal ? Ne supprime-t-elle pas complètement les mesquineries de la vie ? Ne voyez-vous pas les réalisations de ceux qui se mettent en avant pour la vivre ? Ce faisant, ils se tiennent sur la Montagne de la Transfiguration. La loi et la prophétie humaines disparaissent. Le Christ reste seul triomphant, mais non solitaire, car chacun peut le rejoindre pourvu qu’il le veuille.

            Vous savez alors que vous ne faites qu’un avec le Père. C’est le témoignage de deux personnes réunies en une même loi, et ce témoignage est VERITABLE. Alors, si vous jugez, votre jugement est juste. Si vous affirmez votre origine, votre assertion est vraie. Connaissant votre origine, vous ne trépasserez jamais, vous connaissez toujours le Père. « S’ils avaient connu mon père, ils m’auraient connu aussi », car nous aurions parfaitement vibré à l’unisson.

            L’Ecriture dit encore par Jean (VII-28 à 34) : « Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais, car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé ». Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue. Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient Le christ, quand il sera venu fera-t-il plus de miracle que celui-ci n’en a fait ? Les Pharisiens entendirent la foule murmurer ces choses de lui ; et les Pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le saisir. Jésus dit donc : « Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas : et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez pas venir ».

            Vous savez que l’esprit et la matière se fondent en Christ. L’Esprit sait que « Je ne viens pas du mystère, je proviens du Père ». Le temple (le corps) doit devenir un chenal pur à travers lequel brillera le Christ. Quand le Christ sera élevé chez l’un d’entre vous, celui-ci opérera de plus grands miracles que moi. En cherchant, vous trouverez le Christ en moi et en vous. Vous comprendrez que nous sommes tous frères. Votre heure viendra quand le Christ apparaîtra individuellement à chacun de vous. Alors vous serez élevé à la conscience de C et vous glorifierez le père comme je l’ai glorifié.

            L’Ecriture relate par Matthieu (XXVII-46) que mes dernières paroles sur la croix furent : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » ? Cette transcription est complètement inexacte. Mes vraies paroles furent : « Mon Dieu, mon Dieu, tu ne m’as jamais abandonné ni aucun de tes enfants, car tes enfants peuvent venir à moi comme j’y suis venu. Ils peuvent voir ma vie telle que je l’ai vécue. En la vivant, ils incorporent le Christ et deviendront Un avec toi, Dieu mon Père ». (412)

            Je n’ai jamais eu de pensée de désertion ni de séparation. Le Christ de Dieu se manifestait en moi avec précision bien avant cette heure. Si l’on avait brûlé mon corps, j’aurais pu le rebâtir en rassemblant les particules libérées par cette apparente destruction. Si l’on avait désagrégé chacune des particules, j’aurais encore pu rassembler mon corps instantanément, et il n’aurait pas été changé.

             L’homme est constitué de telle sorte que quand il se présente avec la compréhension du Christ de Dieu, il libère une énergie intelligente qui l’enveloppe complètement. Quand bien même mon corps serait désagrégé et l’élément vital séparé de ses cellules, l’énergie intelligente pourrait rassembler toutes les particules du corps et les consolider en recréant un corps semblable à celui qui s’exprimait primitivement. Le moule, le modèle est là. Il est fait d’une substance indestructible. Il suffit de rassembler la substance et de remplir le moule, interpénétré par le même élément vital, pour reconstituer le modèle parfait.

            Vous voyez donc que la crucifixion ne m’a pas nui. Elle n’a fait de mal qu’à ceux qui essayaient de nuire au Principe de christ. Elle fut un exemple de la foi d’accomplissement du Grand principe, un chemin que les hommes peuvent suivre. En le suivant, ils deviendront le Christ de Dieu, et leur idéal se consolide sous forme impérissable.

            Mon corps ne fut même pas détruit. Ses vibrations étaient trop hautes. L’attachement et l’élévation sur la croix ne furent que le symbole attestant que mes bourreaux en avaient fini avec toutes les limitations que les mortels peuvent infliger au corps. Pour parachever leur œuvre, il leur fallait encore placer mon corps dans la tombe et en sceller complètement l’entrée par une grosse pierre. D’où mon cri : « C’est fini ».

            Quand on en a fini avec le domaine mortel, l’immortalité est complète. Il est donc impossible de confiner dans une tombe le corps immortel d’un homme, celle-ci fût-elle creusée en plein roc. Pour libérer un tel corps, le roc aurait été dissous s’il l’avait fallu. Vous voyez donc que l’ensemble de la scène symbolise l’héritage de l’homme. (413)

Je ne manquerai de rien

            Cette proposition ayant recueilli l’assentiment général, Jésus prit la parole et dit : Considérons la parole de David dans le psaume XXIII : « L’Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien ». Vous remarquerai qu’il ne s’agit pas là d’une prière supplicatoire. Son sens véritable implique que le Grand Principe Unique nous conduit dans le chemin que nous devrions suivre. Il nous y précède et nous permet de redresser les méandres de la route. Il prépare notre sentier tel un berger pour ses brebis confiantes et soumises. Nous pouvons donc dire : « Quand notre Père nous conduit, je suis sans crainte ».

            Le bon berger connaît les lieux où se trouvent les choses qui sont bonnes pour ses brebis. Nous pouvons même répéter avec David : « Je ne peux manque de rien », car JE SUIS est préservé de tous les maux.

            Il est pourvu à tous les besoins de notre nature physique. Non seulement nous serons bien nourris dans les verts pâturages, mais il y aura abondance de restes. Nous nous reposons dans l’assurance formelle qu’il est pourvu d’avance à tous nos désirs. Nous pouvons abandonner tout sentiment de lassitude et dire avec David : « Il me fera reposer dans de verts pâturages, il me conduira auprès d’eaux paisibles ». Le bleu de leurs profondeurs tranquilles calme nos esprits et apaise notre conscience agitée. (436)

            Quand le corps et le cerveau sont au repos, l’inspiration céleste du Principe Suprême inonde nos âmes de la pure lumière de vie et de pouvoir. Notre lumière intérieure brille de la splendeur de mon Seigneur, la Loi en laquelle nous communions tous. Cette radieuse lumière d’esprit renouvelle notre intelligence. Nous nous révélons à nous-mêmes, ne faisant qu’un avec l’Infini. Nous savons que chacun a reçu du principe la mission de manifester la perfection du principe. Dans la paix tranquille de nos âmes, nous nous retrouvons nous-mêmes et nous connaissons notre plénitude. D’où les paroles des versets 3 et 4 : « Il restaure mon âme. Même quand je marcherais dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal ».

            Que pouvons-nous craindre dans la plénitude, la bonté de ce Principe de Dieu ? En lui nous reposons nos natures physiques, Dieu calme nos pensées, Dieu apaise nos âmes. Dieu nous illumine pour que nous rendions service. Avec cette parfaite préparation intérieure, quels événements pourraient nous faire craindre les ennuis d’une mauvaise chose ? Dieu est au milieu de chacun de nous. Il est une aide toujours présente dans les temps troublés. C’est en lui que nous vivons, évoluons et avons existence. Nous disons d’une seule voix : « Tout est bien ».

            Maintenant chacun peut dire : « L’amour de Dieu me conduit directement au troupeau. On me montre le bon chemin et l’on m’y ramène quand je m’écarte du troupeau. Le pouvoir de l’amour de Dieu m’attire vers ce qui est bon pour moi ». Maintenant chacun peut dire avec David : « Car tu es avec moi. Ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent ».

            Le premier pas dans le chemin consiste à attaquer le travail, à percevoir les vérités, c’est-à-dire les faits scientifiques fondamentaux sous-jacent à toute vie, et à trouver le chemin pour les réaliser. Ce pas procure à ceux qui le font une illumination et un épanouissement qui dépassent de si loin leurs expériences précédentes qu’ils décident de continuer. Alors le doute, la crainte, et le découragement commencent à s’insinuer et semblent retarder leur développement. Ils luttent dans une direction, puis dans une autre, et paraissent perdre du terrain. La bataille semble trop rude pour être gagnée par des hommes.

            Vous commencer alors à considérer les faillites qui vous entourent. Vous constatez que les enfants de Dieu meurent de tous côtés, et qu’aucun membre de votre génération n’a réalisé mon idéal de vie éternelle, de paix, d’harmonie et de perfection. Vous dites alors que l’accomplissement ne peut que suivre la mort, et vous vous abandonnez, estimant bien plus commode de vous laisser glisser au fil du courant descendant de la marée humaine. Il en résulte un recul de la conscience raciale. A nouveau un homme doué d’une grande intelligence et de la compréhension spirituelle a fait faillite alors qu’il aurait pu réussir. La conscience de race a enserré l’humanité dans un nouveau lien, plus puissant et plus tenace de génération en génération.

            Quoi d’étonnant à ce que la nature humaine faiblisse et devienne fragile ? Chacun suit l’exemple d’autrui dans l’éternel moulin de la discipline. Les aveugles suivent les aveugles, et tous s’enfoncent pas à pas dans l’oubli, dans le grand tourbillon où non seulement le corps se désagrège et se dissout, mais où l’âme est broyée entre les meules implacables des perceptions et des fautes humaines.

            Comprenez comme moi et comme tant d’autres qu’il est bien plus aisé de résoudre votre problème en une seule expérience terrestre que d’accumuler indéfiniment une conscience raciale du bien et du mal. Celle-ci finit par ressembler à une coquille encroûtée que les expériences successives épaississent couche après couche. A la fin, il faut des efforts surhumains et un marteau de forgeron pour la casser et en libérer votre Moi véritable. Tant que vous n’aurez pas brisé cette coquille, vous continuerez à être broyés dans le même tourbillon. (438)

            Par vos efforts, vous pouvez vous libérer suffisamment pour jeter un coup d’œil sur le « grand horizon ». Là encore, vous abandonnez généralement la lutte après les premiers résultats. Votre vision mentale demeure clarifiée, mais votre corps reste toujours prisonnier de sa coquille. Considérez le poussin nouveau-né qui a sorti la tête de sa coquille. Il faut qu’il continue sa lutte et se libère totalement de sa vieille coquille avant de pouvoir grandir dans le nouvel entourage qu’il perçoit par ses sens dès le percement de son premier trou.

            Est-ce une vie pour un homme né de Dieu que de passer par une courte existence humaine en étant toujours broyé entre les meules des mois, superstitions, et conventions établies par les hommes ? Et de batailler pendant peut-être soixante et dix ans pour gagner le ciel et la glorieuse récompense de la musique des harpes et du chant des psaumes ? Rien de tout cela n’a d’existence logique, sinon dans les cervelles faciles à duper des malheureux sur lesquels s’engraissait la prêtrise de mon temps.

            Vous êtes complètement aveugles au fait que, dès mon enfance où je travaillais avec mon père à son établi de charpentier, j’ai perçu qu’il y avait une vie supérieure. Après ce grand éveil, après cette réalisation intérieure, il me fallut de longs jours et de longues nuits de lutte dans le silence et l’isolement, au cœur de mon être intime, pour vaincre mon égoïsme. Vous avez été absolument incapables de comprendre qu’après cette épreuve, il me fallut passer par l’expérience bien plus grave et plus amère du contact personnel avec ceux que j’aimais et à qui je voulais montrer la lumière que j’avais perçue. Je savais que cette lumière si brillante illumine le chemin de tout enfant de Dieu qui vient au monde.

            Vous ne saisissez absolument pas que je fus assailli par la grande tentation de continuer mon métier de charpentier et de vivre la courte vie allouée aux hommes par les autorités et l’orthodoxie au lieu d’aborder la vie spirituelle. Je n’avais encore perçue celle-ci que par éclairs qui m’avaient permis de voir à travers le bourbier de la superstition, de la discorde, et de l’incrédulité.

            Vous êtes complètement étrangers à l’angoisse corporelle et aux insultes ignominieuses que ma propre famille accumula sur moi, indépendamment des méchancetés de ceux à qui je m’efforçais de montrer la lumière. Vous n’avez pas compris que pour franchir ces épreuves, il ma fallait être soutenu par une volonté plus forte que la mienne. Vous ne pouvez connaître qu’une infime fraction des avatars, tentations, et défaites qui m’assaillirent. Vous n’imaginez pas la manière dont j’ai continué à mener la lutte à certains moments, poings crispés et dents serrées, sachant que la lumière était là.

            Pourtant, il semblait à peine en subsister un dernier rayon vacillant, parfois éteint par une ombre. Même alors, je gardais une forte conviction intérieure, le sentiment que derrière l’ombre la lumière brillait toujours aussi vivement. Je poursuivis mon chemin, rejetai l’ombre, et découvris que la lumière brillait encore davantage après son obscurcissement temporaire. Même quand l’ombre fut celle de la croix, je pus distinguer au-delà d’elle le réveil définitif d’un matin triomphant, encore incompréhensible pour les hommes immergés dans les craintes, le doute, et les superstitions.

            Ce fut la force même de cette vision qui me détermina à boire la coupe jusqu’à la lie, afin de connaître par expérience et par contact effectif les choses dont je parlais, c’est-à-dire que l’homme peut prouver pour lui seul, par la liberté de sa pensée et la pureté de ses mobiles associés au libre arbitre de Dieu, que Dieu est divin et que l’homme, son véritable fils, né à son image et à sa ressemblance, l’est également. Cette divinité est le vrai Christ que chacun perçoit et possède en lui-même. (440)

            Ce vrai Christ est la lumière qui illumine chaque enfant qui vient au monde. C’est le Christ de Dieu notre Père, en qui et par qui nous avons la vie éternelle, la lumière, l’amour, et la vraie fraternité. C’est par lui que Dieu et l’homme sont vraiment Père et Fils.

            A la lumière ce cette vraie intelligence, c’est-à-dire de la Vérité, on n’a pas besoin d’un roi, d’une reine, d’une couronne, d’un pape, ni d’un prêtre.. Vous êtes le roi, la reine, le pape et le prêtre. Vous restez seul avec Dieu. Etendez cette vraie perception de l’Univers entier des formes manifestées. Avec les facultés créatrices que Dieu vous a données, vous entourerez ces formes de la perfection que Dieu a conçue pour elles et dont il s’entoure lui-même.