Newsletter juin 2024

Newsletter Dr Thérèse Quillé juin 2024

 

            Les nouvelles internationales ne sont pas au beau fixe. La guerre entre la Russie et l’Ukraine se prolonge, l’état d’Israël continue de pilonner la bande de Gaza comme si la paix pouvait naître d’un écrasement de l’adversaire ! Cet écrasement ne peut qu’attiser la haine et faire advenir de nouveaux désirs de vengeance, de nouveaux combattants haineux.

 

            La paix ne peut naître que d’un respect mutuel : reconnaître l’existence de l’autre, son droit à vivre, à choisir ses dirigeants, sa manière de vivre… Les institutions internationales doivent être le garant des relations entre les pays, les groupes humains. Mais le désir d’hégémonie, la peur,… mettent des bandeaux sur les yeux des dirigeants et des citoyens. On justifie les atrocités…

 

            Pourtant, des êtres comme Gandhi ont montré une autre voie, la non-violence ou ahimsa, qui n’est pas seulement l’absence de violence, la veulerie, la couardise, mais aussi un autre regard sur l’adversaire, le désir d’ouvrir sa compréhension, et par là même de le faire grandir et de pouvoir rechercher ensemble des solutions plus justes.

 

            Tolstoï, un autre apôtre de la non-violence a écrit : « la conscience de l’unité entre les hommes se manifeste par l’amour du prochain, car sans amour la vie n’est que souffrance… Aime celui qui t’a fait du mal, que tu condamnes. Alors disparaîtra le voile qui te cachait Dieu et tu reconnaîtras le sens divin de ton amour ».

 

            Jésus lui-même nous a demandé de pardonner à nos ennemis et a lui-même pardonné :

 

            (p : 156 du livre : la Vie des Maîtres) Jésus s’avança et dit : Vous étonnez-vous que j’aie pardonné depuis longtemps à ceux qui m’ont cloué à la croix ? Dès lors, pourquoi le monde n’a-t-il pas pardonné comme moi-même ?

            En ce qui me concerne, le pardon fut complet au moment où j’ai dit : « C’est accompli ». Pourquoi ne me voyez-vous pas tel que je suis, non pas cloué à la croix, mais élevé au dessus de tout ce qui est mortel ?

 

            Pourtant nous représentons souvent Jésus cloué sur une croix, comme si nous voulions garder en mémoire la haine des personnes, des peuples qui ont contribué à sa condamnation. Gardons plutôt l’image du Christ de Rio, debout, répandant son amour sur l’humanité.

 

            (p : 184) Au commencement, la croix fut le symbole de la plus grande joie que le monde ait connue. Le pied de la croix se trouve à l’endroit où le premier homme a foulé la terre. Sa marque symbolise donc l’aurore d’un jour céleste ici sur la terre. En vous y reportant, vous verrez que la croix disparaitra entièrement. Il ne restera que l’homme dans une attitude de dévotion, debout dans l’espace, les bras levés en un geste de bénédiction, envoyant ses présents à l’humanité, et répandant librement ses dons dans toutes les directions.

 

            Dans nos luttes pour plus de justice, pour le droit à l’autodétermination, pour la prééminence de l’humain sur la finance dans nos entreprises, dans nos lois, dans nos décisions politiques, dans la gestion de nos états… acceptons l’autre comme il est, coopérons ensemble, apportons chacun nos qualités. Ne réduisons pas l’autre à ses opinions,… ou à sa maladie : la personne n’est pas un cancéreux, mais une personne atteinte d’un cancer, et ça change tout.

 

            Continuons, en état de présence, relié à l’énergie universelle à rayonner l’énergie d’amour, de lumière autour de nous, à nos proches, par un sourire, un petit geste. Apportons notre grain de sable à la construction d’un monde plus aimant. Même si nous ne pouvons faire que cela, continuons, comme le colibri qui apporte sa goutte d’eau pour éteindre l’incendie.

 

            Je ne peux que vous donner à méditer les paroles de Jésus, (toujours dans le livre: la Vie des Maîtres) :

 

            (p : 185) Considérez-vous comme une fraction de la vie illimitée. Acceptez de vous sacrifier pour le bien commun. Apprenez à bien agir sans vous préoccuper des conséquences. Apprenez à renoncer à la vie physique et à tous les biens du monde. Faites-le librement. Ce n’est ni de l’abnégation, ni de la pauvreté. A mesure que vous donnerez ce qui vient de Dieu, vous découvrirez que vous avez davantage à donner, même si parfois le devoir semble exiger que vous donniez tout, jusque et y compris la vie. Vous reconnaîtrez aussi que quiconque cherche à préserver sa vie la perdra. Vous constaterez alors que l’or pur est au fond du creuset. Le feu l’a entièrement débarrassé de ses impuretés. Vous découvrirez avec joie que la vie donnée aux autres est précisément celle que vous avez gagnée. Vous saurez alors que recevoir signifie donner libéralement. Si vous immolez votre forme mortelle, une vie supérieure prévaudra. Je vous donne la joyeuse assurance qu’une vie ainsi gagnée est gagnée pour tous.

            Sachez que la grande âme de Christ peut descendre à la rivière du baptême. Son entrée dans l’eau symbolise la sympathie que vous ressentez pour les grands besoins du monde. En la ressentant, vous devenez capables d’aider vos compagnons sans vous enorgueillir de votre vertu. Vous pouvez transmettre le pain de vie aux âmes affamées qui s’adressent à vous sans que ce pain diminue jamais du fait de son offrande. Connaissez pleinement et mettez en avant votre faculté de guérir, par la parole qui assure la plénitude de l’âme, ceux qui s’adressent à vous, les malades, les fatigués, tous ceux qui sont chargés de lourds fardeaux. Vous pouvez ouvrir les yeux des aveugles volontaires ou involontaires. Peu importe le degré où une âme est descendue. Elle doit sentir que l’âme du Christ se tient à côté d’elle. Elle doit découvrir que vous foulez avec des pieds humains la même terre qu’elle. Vous verrez alors que la véritable unité entre le Père et le Fils est à l’intérieur et non à l’extérieur.

            Il vous faudra rester sereins quand, le Dieu extérieur étant écarté, le Dieu intérieur seul subsistera. Soyez capables de retenir votre cri d’amour et de crainte quand résonneront les paroles : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Quand cette heure viendra, il ne faudra cependant pas vous sentir solitaire, mais savoir que vous vous tenez auprès de Dieu, que vous êtes plus proche que jamais du cœur aimant du Père. Sachez que l’heure de votre plus grand désespoir est celle où commence votre plus grand triomphe. Sachez en même temps que les chagrins ne peuvent pas vous toucher. (186)

            Dès cette heure, votre foi résonnera en un grand chant de liberté, car vous saurez pleinement que vous êtes le Christ dont la lumière doit luire parmi  les hommes et pour les hommes. Vous connaîtrez les ténèbres qui existent dans une âme incapable de trouver une main amie au cours de son voyage sur le rude chemin de la découverte du Christ intérieur.

            Sachez que vous êtes véritablement divins. Comme cela, vous verrez tous les hommes réellement semblables à vous. Vous connaîtrez alors qu’il est des passages ténébreux à franchir avec la lumière que vous avez charge d’emporter au sommet. Votre âme éclatera en louanges parce que vous pourrez rendre service à tous les hommes. Alors, avec un grand cri de joie, vous monterez au pinacle de votre union avec Dieu.

            Vous ne pouvez ni substituer votre vie à celle d’autrui, ni rédimer par votre pureté les péchés d’autrui, car tous les hommes sont de libres esprits, libres en eux-mêmes et libres en Dieu. Vous saurez que vous pouvez les atteindre alors qu’ils ne peuvent pas s’atteindre les uns les autres.

            Il ne s’agit pas d’aider une âme, mais de donner votre vie pour elle afin qu’elle ne périsse point. Mais il faut la respecter scrupuleusement et ne pas projeter vers elle un torrent de vie, à moins qu’elle ne s’ouvre pour le recevoir. Cependant, vous rayonnerez libéralement vers elle en un flot d’amour, de vie, et de lumière, de telle sorte que si cette âme ouvre sa fenêtre, la lumière de Dieu s’y répande et l’illumine.

 

            Faites du mieux que vous pouvez dans votre vie familiale, votre vie sociale, mais gardez à l’esprit que vous êtes divin par naissance. Rayonnez l’amour, la lumière la paix autour de vous. Vous êtes dans le monde, mais vous n’êtes pas du monde. Vous êtes un être divin qui s’est incarné pour vivre une vie humaine.